Cathy M., compagne de l’amant de Delphine Jubillar, a été entendue et soupçonnée dans les premiers jours de l’enquête. Rapidement écartée, elle est attendue ce jeudi 2 octobre pour témoigner devant la cour d’assises du Tarn.
Cathy était la compagne de Jean, l’amant de Delphine Jubillar, au moment de la disparition de cette dernière. Le couple vivait à Montauban (Tarn-et-Garonne) avec leur fils de 3 ans. Dans les premiers temps de l’enquête, la piste de son implication a été explorée… En vain.
Une jeune femme très discrète, d’une trentaine d’années, qui dit avoir appris, le 15 décembre 2020, jour de la disparition de l’infirmière, l’existence de la relation avec Jean. Lors de cette journée, un échange fourni de SMS a lieu entre Cathy et Delphine, comme nous l’avions dévoilé.
Échange avec Delphine le jour de sa disparition
La conversation est courtoise et se termine par une sorte d’accord entre les deux femmes. Delphine se serait engagée à se mettre en retrait, en attendant le départ de la future ex-compagne. Selon nos informations, il y a eu 27 communications dont 22 SMS, le 15 décembre.
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Mais plus étrange encore, au premier abord : l’analyse des relevés téléphoniques de Cathy a mis au jour 145 appels passés vers un numéro inconnu, entre le 14 décembre et le 16 décembre à 14 h. Laps de temps pendant lequel Delphine a disparu. La suite des analyses a permis de préciser que ces 145 télécommunications correspondaient au nombre de manipulations du téléphone (appels, utilisations d’internet, messages…).
Le couple battait de l’aile
Entendue en 2021 par les enquêteurs, Cathy a raconté la soirée du 15 décembre : “J’ai préparé le dîner. Je le voyais pianoter sur son téléphone (en parlant de Jean). Puis on s’est couchés”. Au cours de cette soirée, son compagnon finissait des travaux dans la salle de bains. Un récit maigre mais cohérent, selon les enquêteurs.
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Entendue une dernière fois par les juges d’instruction, le 30 juin 2022, Cathy est revenue plus en profondeur sur sa relation avec Jean. Elle a affirmé que son couple battait de l’aile en détaillant que son ex-compagnon était un homme très exigeant envers elle.
Il l’avait menacé de la quitter si elle ne faisait pas d’efforts : “C’était, ‘il faut que tu fasses mieux sinon je pars'”, a-t-elle expliqué. Cathy a assuré qu’au 15 décembre, la séparation “n’était pas totalement actée même si elle a été plus qu’évoquée”.
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Lors de la disparition de l’infirmière, Jean demande instinctivement à sa compagne si elle y est pour quelque chose. Les derniers échanges par SMS, entre les deux femmes, auraient-ils pu dégénérer en une sorte de vengeance personnelle ? Cette découverte de la liaison dans un contexte déjà tendu a été un premier point d’intérêt pour les enquêteurs. Son téléphone était éteint la nuit du 15 au 16 décembre, tout comme celui de Cédric Jubillar, ce qui a pu soulever des questions.
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Les investigations ont rapidement écarté Cathy et plus largement le couple de la liste des suspects. Les deux ont bien affirmé avoir passé la nuit du 15 au 16 décembre à leur domicile de Montauban. L’exploitation technique de leurs téléphones et de la domotique de leur maison n’a révélé aucun déplacement vers Cagnac-les-Mines (Tarn) ce soir-là. La piste a donc été abandonnée.