Entraîneur et préparateur, cercle familial ou encore légende de son sport comme Edgar Grospiron, chacun imagine la championne ariégeoise monter sur la plus haute marche du podium italien en février. Paroles alors que la première étape de Coupe du monde se déroule dimanche après-midi 7 décembre à Ruka en Finlande (16h30, heure française).
“C’est une machine à médailles, une chercheuse d’or.” En deux coups de cuiller à pot, Edgar Grospiron qui la suit depuis ses 13 ans a remis l’église au centre du village comme on dit. Oui, Perrine Laffont sera une des “grandes favorites” pour le titre suprême aux JO dont le J-50 commencera à s’égrener le 18 décembre. “Elle ne va pas venir faire de la figuration, continue le Haut-Savoyard, je vous le promets. Elle s’est déjà donné les moyens de réussir, et je ne vois pas comment elle peut envisager une autre issue.”

“On a vraiment établi un plan sur deux ans”, corrobore Sofiane Batikhy (39 ans), préparateur athlétique auprès de la FFS. Le but, on vous le donne en mille : “Arriver fort sur les Jeux.”
“On a tout mis en œuvre et en place, se réjouit Batikhy, pour que Perrine aborde la compétition la mieux armée possible. Elle a toutes les cartes en main, il n’y a plus qu’à dérouler, laisser parler le talent… Puis, tient à préciser cet ancien footballeur pro (latéral gauche en France, Portugal et Belgique) basé sur Annecy, ça va être sa quatrième olympiade. Perrine ne vient plus en jeune stagiaire si j’ose. Elle sait parfaitement dans quel état elle doit être. Comment elle se sent. Pour moi, pas sorcier : le compte à rebours s’est enclenché.”
“Des conseils ? Elle n’en a pas besoin” dit le champion d’Albertville
“Quand tu es Perrine Laffont, reprend la main son entraîneur Albert Bedouet (35 ans), tu n’y vas que pour la gagne ! Ce qui la booste au quotidien ? C’est être la meilleure skieuse au monde.”
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Grospiron en remet une couche : “Perrine, pour ses adversaires c’est un souci parce que, en général, on tente toujours d’attaquer un concurrent sur ses points faibles. Mais elle n’en a pas… Si toutes le planètes sont alignées, nous assure encore le Monsieur JO-2030 dans les Alpes françaises (président du Cojop, Comité d’organisation), elle est intouchable.”
“Elle a toujours eu cette explosivité, des qualités physiques, un ski athlétique et ses figures sont remarquables au niveau acrobatique. Bref, sourit le champion olympique à Albertville-1992, je ne lui donne pas de conseils parce qu’elle n’en a pas besoin… Elle se débrouille comme une grande, se marre-t-il encore, moi à 56 ans je ne suis plus dans le truc depuis plus de 30 piges si on fait les comptes.”
Le mot de la fin (faim ?) revient à sa maman, Dominique, jointe en plein trek au Népal : “On connaît tous le mental de vainqueure de ma fille. elle attaque la saison dans l’idée de performer – avec les JO en ligne de mire, il ne faut pas se voiler la face.” Plutôt profiter du spectacle annoncé par la skieuse des Monts-d’Olmes.
Son programme à Cortina d’Ampezzo
Deux chances de briller. Cette olympiade marque l’apparition, dans la discipline de l’Ariégeoise, de l’épreuve parallèle en plus de celle individuelle. Les JO italiens – 25es d’hiver – se déroulent à la station Livigno, en Lombardie près de la frontière suisse (1 816m). Les bosses femmes concerneront les jours 10, 11 et 14 février. Le détail.
> Mardi 10 février/single :
14h15, qualifications 1.
> Mercredi 11 février/single :
11h, qualifications 2 ; 14h15, finale 1 ; 14h55, finale 2 (médailles).
> Samedi 14 février/dual :
10h30, 16es finale ; 11h, 8es ; 11h20, 1/4 ; 11h35, 1/2 ; 11h46, finale ; 11h48, petite finale.

