Pour son premier match de coupe d’Europe depuis 15 ans, l’US Montauban a droit à un long voyage jusqu’à Parme, en Italie, où elle affronte les Zebre, samedi 6 décembre 2025 (21 heures), pour la première journée de Challenge Cup. Entre leur stade d’entraînement et de mise en place de l’autre côté des Alpes, les Tarn-et-Garonnais ont dû subir un voyage de près de 7 heures. La Dépêche a accompagné le club vert et noir.
10h30, sur le parvis du Centre d’excellence sportive du Ramiérou de Montauban (Tarn-et-Garonne), vendredi 5 décembre 2025. Sur une table sont disposées des boîtes de salade de riz ou de pâtes et un dessert.

Chaque joueur de l’US Montauban (USM) prend sa collation qui sert de repas du midi et salue le président et le directeur général du club, Jean-Claude Maillard et Johan Dalla Riva, avant de grimper dans le car de l’équipe.
Un déplacement minuté
C’est le début du voyage de l’USM. Pour son retour en coupe d’Europe, après 15 ans de disette, direction Parme, en Italie. Pour rejoindre la ville transalpine qui accueille la franchise des Zebre, adversaire de cette première journée de Challenge Cup, samedi 6 décembre (21 heures), les joueurs et le staff ont droit à un véritable périple.

Un déplacement hyper cadré. Les joueurs ont reçu, heure par heure, le déroulé du trajet, quelles tenues ils doivent porter durant chaque journée, les temps d’entraînement, de collation et de quartiers libres.
Toulouse-Milan en avion
Après 45 minutes de car pour rallier l’aéroport de Toulouse-Blagnac, leur vol d’un peu plus d’une heure entre la Ville rose et Milan est programmé à 12h55. C’est le moment pour certains de combattre leurs démons au moment du décollage et de l’atterrissage.
Pour d’autres, de jouer des épaules dans un appareil pas franchement taillé pour leurs gabarits. Et pas moyen de se mettre sur des rangées vides à l’arrière de l’appareil. Le personnel navigant commercial veille au grain. Question de sécurité et de répartition des masses, paraît-il…
Entre souvenirs et nouveautés
L’excitation est néanmoins palpable. Pour certains, comme Kévin Firmin, c’est l’heure de se rappeler aux souvenirs des sorties européennes avec le Castres olympique. “J’avais été au Munster, à Limerick, deux années sur les quatre où j’avais pu jouer”, indique-t-il. Pour Kyllian Ringuet par exemple, c’est une grande première.

Le groupe pose à nouveau le pied sur Terre vers 14h25. Puis un transfert en car, une nouvelle fois, pour rejoindre Parme. 1h30 de route, bouchons compris. Au total, du départ de la cité d’Ingres jusqu’au stade de leur mise en place, 6 heures de trajet.
Une mise en place rustique
Aux alentours de 16h30, les voilà enfin descendus de leur siège avec un peu d’avance. C’est l’heure de la mise en place.

Les joueurs retrouvent les bénévoles du club, Jean-Pierre Escala et Christian Lopez, qui ont fait le trajet en minibus entre la veille et le jour même. Les deux hommes ont apporté leurs affaires aux joueurs et l’enceinte de Tyrone Viiga.
C’est à Noceto que la mise en place est prévue, à une quinzaine de minutes à l’ouest de Parme. Un terrain “rustique” qui vaut quelques chambrages gentillets à Robin Girou, le team manager du groupe. L’homme est aux petits soins pour ses joueurs, leur proposant successivement des carrés de chocolat, des bananes ou des barres protéinées en guise de goûter.
Une brume épaisse
La brume rasante du début de séance s’épaissit au fur et à mesure de l’échauffement des Sapiacains. Le ballet, huilé, n’en est pas tellement perturbé. Après une mise en route collective pour dérouiller les articulations, place aux lancements de jeu pour les trois-quarts, à des répétitions de touche pour les avants.

Les botteurs assurent leurs réglages avec Antoine Lanne-Petit, le coach des skills. Jérémie Maurouard travaille son lancer en touche, en envoyant des ogives vers Joe Snyman, son coach des avants, qui a trouvé refuge sur un gradin disposé du côté opposé à la tribune principale. Le manager, Sébastien Tillous-Borde, reste attentif.

Une heure de répétition générale
Adossés à la main courante, des joueurs amateurs locaux scrutent les moindres faits et gestes qu’ils peuvent distinguer malgré l’épaisseur du brouillard italien. Après une heure de répétition, direction l’hôtel.

Juste avant d’être déposé, le chauffeur fait face à une difficulté : une voiture est mal garée. Corentin Coularis et Jérémie Maurouard sont prêts à descendre pour décaler l’automobile gênante. Il n’y aura finalement pas besoin. Au bout de plusieurs manœuvres, le chauffeur du car s’en est sorti.
Protéines, glucides et légumes
18h30, l’heure de la douche dans des chambres doubles. Puis du repas dégusté dans des tables d’une huitaine. À la table du staff, on discute de certains profils de joueurs, en mangeant une tranche de viande rouge pleine de protéines, un peu de glucides et des légumes pour garder la ligne. Avant un petit crumble en dessert. Une touche sucrée bienvenue.

À partir de là, c’est quartier libre. Le staff reste attentif aux rencontres de Pro D2, navigant au gré des matchs à enjeux grâce aux compétences techniques de Gauvain Capra, analyste vidéo. Certains joueurs les accompagnent.
Une partie de cartes
D’autres préfèrent se détendre autour d’une partie de coinche. Corentin Coularis, Kyllian Ringuet, Thomas Bué et Maxime Mathy en font partie. L’ambiance est bon enfant, même si quelques chambrages sont évidemment de rigueur.

Un peu plus loin, Tyrone Viiga et certains de ses coéquipiers peaufinent l’intégration de Gibson Popoali’i, pour sa première avec l’équipe professionnelle le lendemain. Il est encore temps de se changer les idées. Avant d’aller se coucher. L’USM fait son retour sur la scène européenne. Et leurs joueurs sont prêts à tout donner…

