Ce mardi 2 décembre, plus de soixante lycéens gersois ont participé à la première simulation de COP Climat organisée dans le département. Entre découvertes, doutes et engagement, ils livrent leurs impressions.
Dans l’hémicycle du Conseil départemental du Gers à Auch, ce mardi 2 décembre, plus de soixante lycéens ont participé à la première simulation de la COP Climat, inspirée de la grande réunion internationale annuelle. Conçue à l’aide d’un kit pédagogique de l’Agence française de développement (AFD), cette journée dense a plongé les jeunes dans les rouages d’une négociation internationale. Elle était organisée par les services académiques du Gers.
Pour beaucoup d’entre eux, l’exercice a été une immersion inattendue. Alan, lycéen à L’Isle-Jourdain, reconnaît avoir “découvert le fonctionnent d’une COP” et être “plus sensibilisé aux enjeux sur la question du climat”.
À ses côtés, Léa, lycéenne à Auch, a aussi mesuré la difficulté de l’exercice : “On représentait la Chine et on ne partageait pas forcément les positions de ce pays sur la question du climat… Mais ça nous a obligés à comprendre les enjeux.”
Une jeunesse concernée et parfois dépassée
Beaucoup reconnaissent une forme d’anxiété climatique. “On sait que ça va nous tomber dessus. C’est notre génération qui vivra le plus gros des conséquences”, s’inquiète Thaïs, lycéenne à L’Isle-Jourdain et engagée au conseil de vie lycéenne. Elle ajoute : “On entend parler du climat tout le temps… Mais là, on comprend mieux pourquoi les décisions sont longues.”
Cette journée a agi comme un “révélateur” pour Anaïs : “J’ai pris conscience de l’ampleur des enjeux”. Ambre, qui représentait les Émirats arabes unis, confie : “Le changement climatique nous touche déjà. On sera les adultes de demain, c’est à nous de bouger.”
Comprendre la réalité du monde et des autres
Malgré la complexité de l’exercice, certains jeunes repartent avec une forme de lucidité nouvelle. C’est le cas de Julie, lycéenne à L’Isle-Jourdain : “Jouer un rôle montre que le climat, ce n’est pas seulement être “pour” ou “contre”. C’est faire des choix qui ont un impact réel.”
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Les enseignants n’ont pas caché leur fierté. “Être dans le compromis, ce n’est jamais facile”, souligne l’une d’elles. Christophe Escartin, chef de mission académique du développement durable, rappelle enfin l’enjeu : apprendre à débattre, négocier, convaincre, des “compétences qui leur serviront pour plus tard.”