La tension ne semble pas redescendre entre Emmanuel Macron et CNews autour de la “labellisation des médias”. Des propos du président datant d’il y a quelques mois refont surface et trahissent sa pensée à propos des médias détenus par Vincent Bolloré.
La guerre est-elle déclarée entre Emmanuel Macron et CNews ? Ces derniers jours, la première chaîne d’information en continu de France a vivement critiqué l’idée du président de créer une “labellisation des médias et de l’information”. Jusqu’à tenir des propos mensongers. L’Élysée s’est saisi du dossier, en répondant notamment à son animateur star Pascal Praud, sur X.
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Ce dernier avait notamment affirmé qu’Emmanuel Macron souhaitait instaurer un label permettant de distinguer les “bons et les mauvais” médias, y voyant une “tentation autoritaire” et allant jusqu’à évoquer la “Pravda”, le journal officiel du Parti communiste soviétique entre 1918 et 1991. Des propos démontés par la présidence de la République qui a dénoncé une fausse information et accusé la chaîne d’alimenter une polémique infondée.
“Je ne sais pas lesquelles”
Si la hache de guerre n’est probablement pas enterrée, certains commentateurs de la vie politique ont noté que ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron s’en prend à la chaîne du groupe Canal +. D’après Louis Hausalter, le chef de l’État n’apprécie que très peu les médias de la sphère Bolloré (CNews, Europe 1 ou encore Le Journal du Dimanche). Dans un livre intitulé “La foudre et les cendres : Macron, les secrets d’une succession interdite”, le journaliste politique au Figaro revient sur la première moitié du second quinquennat du président.
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S’il en retrace notamment de nombreux errements et un récit minutieux d’un pouvoir jugé à l’agonie, celui qui est chargé du suivi de l’Élysée rapporte également quelques sorties savoureuses. Lors d’un vol de retour de Londres, Emmanuel Macron évoquait alors ces médias qu’il considère comme “une force politique hostile à part entière”, selon le journaliste.
Voici ce qu’Emmanuel Macron disait de CNews en mars dernier :
«Ils sont pétaino-russes, ces gens-là. Ils trouvent que Poutine est sympa, que tout va mal, ils sont “travail, famille, patrie”…»
Propos révélés dans «La foudre et les cendres» ud83dudc47 pic.twitter.com/zVaWpxkbuk
— Louis Hausalter (@LouisHausalter) December 2, 2025
Macron, d’abord : “Parfois, on passe de l’ambition, sans conséquence à la déploration de la défaite. C’est typique du débat public français. C’est vrai qu’il y a certaines chaînes d’information, je ne sais pas lesquelles…” Le sous-entendu est compris par tous. Il enchaîne : “Ils sont pétaino-russes, ces gens-là. Ils trouvent que Poutine est sympa, que tout va mal, ils sont ‘travail, famille, patrie’. C’est un peu la même chose. C’est ce que j’appelle la ‘vassalisation heureuse'”. Fin de citation ; sûrement pas de la bataille.