December 3, 2025

Léon Marchand : pendant que l’équipe de France dispute les Championnats d’Europe, le nageur star s’engage sur une compétition aux États-Unis

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Le Toulousain, quadruple médaillé d’or aux Jeux Olympiques à Paris, entame une série de courses à Austin, où il réside depuis plusieurs mois.

Un duel de calendriers. Pendant que ses coéquipiers de l’équipe de France concentrent leurs efforts sur les Championnats d’Europe en petit bassin en Pologne, à l’approche de la fin de l’année, Léon Marchand est à des milliers de kilomètres, focalisé sur son plan de bataille. Le nageur star français reprend du service à l’US Open de natation qui se tient dans son jardin d’adoption, à Austin (Texas).

Pour le prodige de 23 ans, l’objectif n’est plus la quête immédiate de titres en compétition courte, mais l’expérimentation stratégique en grand bassin (50 m).

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Ce rendez-vous texan marque sa première sortie dans ce format depuis sa moisson historique de médailles aux JO de Paris (5 médailles dont 4 en or), et la feuille de route établie avec son entraîneur, Bob Bowman, est des plus éclectiques.

Les quatre nages délaissées pour de nouveaux horizons

Le programme de Marchand à Austin est la première indication concrète de ses intentions pour le futur cycle olympique. Chose inédite, il a choisi de délaisser ses traditionnelles courses de prédilection, les 200 et 400 m quatre nages. Ces épreuves, qui ont fait sa gloire aux Championnats du monde et aux Jeux Olympiques, sont mises de côté au profit de défis inattendus.

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Il entre en lice dès jeudi avec le 400 m nage libre, une distance considérée comme l’un des nouveaux défis qu’il s’est fixés en vue des Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028.

Cette course, qui l’opposera immédiatement à une concurrence de haut niveau incluant des noms comme Ahmed Jaouadi, Luke Hobson, Carson Foster ou Bobby Finke, sera un test de vérité sur sa polyvalence et son endurance pure.

Le lendemain, il s’engagera dans un triplé étonnant : un enchaînement épuisant de 100 m dos, 100 m brasse et 100 m papillon, le tout dans la même journée. Une série qui relève davantage du travail d’analyse biomécanique que de la simple performance chronométrique, visant à évaluer ses capacités sur des courses de vitesse intermédiaire.

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Il conclura sa semaine samedi avec le 200 m papillon, une épreuve qu’il n’avait plus nagée en compétition depuis sa médaille d’or aux JO de Paris.

Leçons d’Indiana et choix de vie

Cette rentrée en grand bassin intervient après une première étape en petit bassin à Carmel en octobre, première étape de la Coupe du monde. À l’époque, Marchand avait achevé sans victoire ses trois jours de compétition dans l’Indiana, signalant un manque de vitesse et de fraîcheur post-JO, tout en réussissant à battre son record personnel sur 200 m brasse.

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Ce choix de s’ancrer dans le système américain (il nage dans son bassin d’entraînement quotidien) aux côtés d’autres nageurs français expatriés, comme Marie Wattel également présente à Austin, souligne la stratégie individualisée du nageur et de son mentor Bob Bowman.

Si l’absence de Léon Marchand aux Championnats d’Europe peut frustrer les amateurs français, sa présence à l’US Open est un signal fort : le quadruple champion olympique est déjà en mode stratégie 2028, transformant chaque compétition en laboratoire pour l’avenir.

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