L’homme aperçu fin novembre dans une salle de sport toulousaine avec un maillot floqué “Einsatzgruppen” a été laissé libre mais placé sous contrôle judiciaire. Il sera jugé le 26 mars.
Il se baladait dans une salle de sport avec un maillot de l’Allemagne floqué “Einsatzgruppen”. Ce lundi, 1er décembre, le jeune homme a été présenté au parquet de Toulouse. Il a été laissé libre mais placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de se rendre dans une salle de sport et obligation de pointer au commissariat. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 26 mars à 14 heures pour apologie de crime contre l’humanité, après la plainte déposée par le CRIF 31.
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La perquisition menée à son domicile n’a révélé aucun objet ni écrit antisémite, aucun signe d’adhésion à un mouvement d’ultra-droite. L’homme, âgé d’une vingtaine d’années, inconnu des services de police, a assuré aux enquêteurs qu’il ne connaissait pas la signification réelle du mot floqué sur son maillot. Il évoque une “bêtise”, faite “pour rigoler” avec des amis.
Interpellé à son domicile
Le 26 novembre, dans une salle de sport proche de Matabiau, plusieurs clients avaient été choqués de voir ce jeune homme arborer un maillot de l’équipe d’Allemagne portant la mention “Einsatzgruppen”, du nom des escadrons de la mort nazis, et le numéro 39, référence probable à 1939. La direction de l’établissement, alertée, avait remis les images de vidéosurveillance aux policiers, permettant une identification rapide. Il a été interpellé à son domicile.
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Me Marc Sztulman, avocat du CRIF 31, assure que des “adhérents de la salle de sport l’ont contacté pour dire qu’ils souhaitaient se constituer partie civile”. “C’est un bon signe. Les gens sont profondément choqués par ces provocations.”
Après l’affaire du maillot “arracheur 2 kippa”, déjà jugée à Toulouse à l’automne, ce dossier relance la crainte d’une banalisation des symboles nazis dans l’espace public.