Alors que la Coordination rurale du Gers tient son congrès national à Auch ces 18 et 19 novembre, le président de la chambre d’agriculture du Gers, Lionel Candelon-Bonnemaison, appelle à relancer les mobilisations pour “obtenir de vrais revenus”.
La colère du monde agricole continue à grogner et s’exprime lors du congrès national de la Coordination rurale, qui se déroule ces mardi 18 et mercredi 19 novembre à Auch. Dès l’ouverture de l’événement, qui rassemble près de 400 adhérents du syndicat, Lionel Candelon, président de la chambre d’agriculture du Gers, a appelé à relancer les mobilisations, devant le préfet, Alain Castanier, mais en l’absence (plutôt attendue) du président du conseil départemental, Philippe Dupouy.
À lire aussi :
“Condescendance et mépris”, “polémique et mensonge”: le torchon brûle entre le Département et la Chambre d’agriculture du Gers
“Nous faisons face à des situations dramatiques dans nos exploitations […] Je le dis aujourd’hui en tant que président de chambre d’agriculture, mais dans quelques jours, je vais enlever ce statut quand j’irai sur le terrain, annonce Lionel Candelon. En tant qu’agriculteur, j’irai remanifester. Nous devons ressortir nos tracteurs, de manière bien plus virulente que nous l’avons fait en 2024. Il est urgent de nous mobiliser pour obtenir de vrais revenus pour nos agriculteurs.”

Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), revenus, accords de libre-échange, grippe aviaire… Devant le Mouzon, les agriculteurs dénoncent eux aussi les situations auxquelles ils sont confrontés. “Quand on voit que les indemnisations pour les bovins abattus dans le cadre de la DNC sont basées sur des prix de 2003, on marche sur la tête”, s’indigne un producteur de foin venu du Loir-et-Cher, avant de donner un nouvel exemple. “Le blé, on sait le prix auquel on va l’acheter, mais on ne sait pas à quel prix on va le vendre.”
“La réalité économique s’impose à tout le monde”
Des difficultés qui ne concernent plus qu’une seule production. “On a de moins en moins d’agriculteurs mais le pourcentage d’exploitants en difficulté est le même ou augmente”, explique, lors d’une conférence de presse, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale. “La réalité économique s’impose à tout le monde et à toutes les filières.”

Alors que les manifestations et les actions coup de poing s’étaient un peu essoufflées, plusieurs radars du Gers avaient déjà été neutralisés, dans la nuit du 22 au 23 octobre derniers. Divers moyens avaient été utilisés (peintures, bâches) ; la mention “CR32”, peinte en jaune, était visible, tout comme les revendications “Mercosur” ou encore “DNC”. Les agriculteurs pourraient donc très prochainement retrouver les rues du département et du Sud-ouest, où la mobilisation avait été particulièrement importante lors des mouvements de 2024.

