Le joueur a partagé son désespoir sur les réseaux sociaux, se disant “dévasté” et assurant “ne jamais avoir été heureux” depuis que le drame est arrivé.
La douleur. Dans l’univers implacable de la National Football League (NFL), aux États-Unis, les joueurs sont souvent perçus comme des figures hyper-masculines, inébranlables face à la douleur.
Pourtant, le joueur des Indianapolis Colts, Charvarius Ward (29 ans), a brisé cette façade en donnant publiquement la pleine mesure de son chagrin.
Ce lundi 17 novembre, le sportif a partagé une série de messages poignants sur Instagram pour commémorer ce qui aurait été le troisième anniversaire de sa fille, Amani Joy, décédée tragiquement l’année dernière, à seulement 23 mois. L’émotion, brute et sans filtre, a résonné sur les réseaux sociaux.
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“Dieu a eu tort de faire ça”
Charvarius Ward, qui avait accueilli Amani Joy avec sa fiancée Monique Cook, a exprimé la profondeur de son désespoir en s’adressant directement à sa fille : “Joyeux anniversaire au paradis Amani. Je n’ai pas été heureux depuis que tu nous as quittés. Dieu a eu tort de faire ça”, a-t-il écrit.
L’athlète a ensuite confronté la superficialité de sa célébrité et de sa carrière, dans une déclaration d’une violence rare pour une figure publique : “J’em*** le football. J’em*** cet argent. J’em*** tout type de célébrité. Je me fiche de tout ça. Je suis perdu sans mon bébé.”
Amani Joy souffrait du syndrome de Down. Le couple avait annoncé la tragédie en octobre dernier, expliquant que la fillette était “la plus grande bénédiction que nous pouvions demander, et son esprit joyeux nous faisait sourire d’une oreille à l’autre” et qu’elle avait fait preuve d’une “vraie force et bravoure”.
Stress post-traumatique
Un an après la disparition, le deuil de Ward est toujours aussi lourd. Comme le rappelle le New York Post, le joueur avait précédemment révélé souffrir de troubles de stress post-traumatique (PTSD), détaillant les symptômes physiques liés à son traumatisme : “Je vomis, je me réveille au milieu de la nuit tout le temps, je transpire et des choses comme ça.”
Le simple fait de se trouver en Californie, le lieu où la famille a subi cette perte, est devenu une source d’angoisse.