November 18, 2025

CARNET NOIR. L’émotion submerge Moissac après la mort d’Alain Miellet, l’attachant gérant des Terrasses du Pont Cacor

l’essentiel
Une personnalité emblématique à Moissac (Tarn-et-Garonne) nous a quittés. Le gérant des Terrasses du Pont Cacor, Alain Miellet, s’est éteint après un long combat contre la maladie. Son fils Julien témoigne de l’homme aux “mille et une vies”. Quel souvenir restera de cet ancien commerçant ?

Depuis l’annonce du décès d’Alain Miellet, à l’âge de 68 ans, dans la matinée du vendredi 15 novembre 2025, les messages de sympathie continue de fleurir sur les réseaux sociaux. Après avoir longtemps combattu contre la maladie, le gérant des Terrasses du Pont Cacor, s’est en allé, laissant derrière lui l’image d’une personnalité « sympathique et attachante ».

Ces qualificatifs sont relayés par son fils, Julien, et largement partagés par de nombreux Moissagais. Car Alain Miellet ne laissait personne indifférent, qu’il s’agisse de ses clients, de ses amis, des Moissagais ou des touristes de passage. Pour « La Dépêche du Midi », Julien Miellet revient sur « les mille et une vies » de ce personnage emblématique de la cité uvale.

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La fibre commerciale

Avant d’évoquer la « magnifique histoire » des Terrasses du Pont Cacor, il faut remonter à ses origines, du côté de la Charente-Maritime, bien loin du Tarn-et-Garonne. Malgré une « enfance troublée », il s’entoure « très vite de ses amis », commente son fils au téléphone, avec un brin d’émotion dans la voix. Il a ensuite enchaîné les expériences professionnelles à travers l’ouest de la France — du Gers à la Haute-Garonne, en passant par l’île d’Oléron — toujours animé par sa passion du commerce, témoigne Julien Miellet. Avant d’insister : « C’est une personne qui a eu plusieurs vies. »

Comme tout bon commerçant, le Moissagais d’adoption savait se faire aimer, et surtout, se lancer dans de nouvelles aventures. C’est au cours d’une balade qu’il découvre le potentiel d’une ancienne écluse, située à quelques mètres à peine du fameux Pont-Canal du Cacor, un bijou d’architecture et d’ingénieur permettant aux péniches de traverser au-dessus du Tarn.

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« La première fois que j’ai vu cet endroit, c’était une maison abandonnée, squattée avec des détritus partout. Mais je me suis mis à rêver au bord de l’eau, un peu comme Coelho mais sans pleurer ! Et je me suis dit que je voulais vivre ici », expliquait Alain Miellet, lorsque nous l’avions rencontré un soir d’ouverture estivale de l’établissement. Pas n’importe lequel. Celui des Terrasses du Pont Cacor. Il entreprend alors pendant de longs mois d’importants travaux. Avec comme résultat final, un établissement lové entre l’eau et la verdure, où le temps semble s’être arrêté. Un peu comme aujourd’hui…

Quel avenir désormais pour l’établissement ?

Nul doute que les obsèques d’Alain Miellet, prévues ce vendredi 21 novembre, à 11 h 15, au crématorium de Montauban (100, route de Saint-Martial), vont être particulièrement suivies. « Nous attendons beaucoup de monde », confirme d’emblée son fils, Julien Miellet. L’occasion de dire au revoir à l’une des figures emblématiques de la cité uvale, et fondateur des Terrasses du Pont Cacor en juillet 2022. « C’est un lieu qui lui est devenu si cher », commente avec émotion Julien. « D’ailleurs, nous allons faire vivre les Terrasses après les obsèques avec un apéritif. Environ, une centaine de personnes doivent être présentes », explique son fils. L’occasion de profiter des lieux, à l’image des périodes estivales où l’établissement ouvrait ses portes au grand public.

Au mois de septembre, Alain Miellet nous expliquait se retirer des affaires pour faire face à la maladie. « Il est temps pour moi de remercier tous ces gens formidables avec qui j’ai tant partagé », nous avait-il indiqués, et dont le fonds de commerce était en vente. « Plusieurs personnes sont intéressées », confirme Julien Miellet, qui assure l’intérim de l’établissement. Il précise : « L’objectif, c’est de faire revivre l’endroit. » Quant à la fameuse chienne du propriétaire, « Karamelle », véritable mascotte des lieux, « elle va très bien », assure-t-il. Mais elle va devoir trouver une nouvelle famille. Un peu comme les Terrasses du Pont Cacor.

« Une personne inspirante »

Pendant quatre saisons, les Moissagais profitent chaque été d’un cadre reposant et agréable, permettant de faire de belles rencontres. Comme celle de son propriétaire, Alain Miellet, que beaucoup de monde porte dans leur cœur.

Alain Miellet, chez lui, sur les Terrasses du Pont Cacor./ Archives DDM, G.J.
Alain Miellet, chez lui, sur les Terrasses du Pont Cacor./ Archives DDM, G.J.

« C’était vraiment une personne inspirante. Quelqu’un d’extrêmement gentil. Il avait beaucoup de pudeur aussi », résume son fils, Julien. Puis de résumer mieux que quiconque l’état d’esprit de son père : « Il aimait plus que tout que les gens soient autour de lui. » Et cela risque d’être une nouvelle fois le cas, ce vendredi, pour le jour de ses obsèques.

La rédaction de « La Dépêche du Midi » exprime sa plus profonde sympathie à la famille d’Alain Miellet, ainsi qu’à toutes les personnes touchées par sa disparition.

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