Le match entre Grenade et Saint-Sulpice s’est déroulé dans un contexte émotionnel particulier avec le décès soudain en début de week-end de l’entraîneur des Espoirs de l’USSS, Franck Ayela. Malgré une performance prometteuse, Grenade s’incline face au leader qui a su imposer son jeu et sa foi…
Contexte particulier pour ce match avec le décès dans la nuit de vendredi à samedi de Franck Ayela, co-entraîneur des Espoirs saint-sulpiciens. Après la minute de silence, il a bien fallu quand même s’y filer… Le troisième bloc promettait d’être compliqué pour les Grenadains eux qui sont passés pas loin d’un gros résultat à Castelnaudary (bonus défensif seulement), la bonne production à Blagnac la semaine dernière (nul et 2 points, là aussi seulement) , la réception du leader promettait un gros défi. Une nouvelle fois la belle performance longtemps envisageable n’a pas été conclue.
La formation dirigée par l’expérimenté Hugues Miorin a des arguments certainement autres que ceux des gars de la Save. Mais quand le cœur est là, même les montagnes peuvent être déplacées. Pour cela, il faut quand même aligner les éléments et être sinon dans la perfection du moins dans l’excellence, tout en profitant des moindres largesses d’hôtes souvent peu complaisants. C’est là ou le bât a blessé car quand il a fallu enfoncer le clou, quelques dernières passes bien mal ajustées ont tout gâché. La rencontre a bien débuté avec de bonnes intentions de part et d’autre même si les Saint-Sulpiciens ont été les plus prompts à franchir la ligne. L’arrière Éridia, toujours aussi performant face aux perches, a permis grâce à l’énorme travail des avants, d’obtenir de multiples pénalités et de virer en tête à la pause.
Les joueurs de l’USSS ont commis des erreurs inhabituelles, le contexte les ayant visiblement marqués à l’image de cette réception manquée au coup d’envoi du deuxième acte, ou encore un renvoi après pénalité ne faisant pas 10 mètres. Éridia tel un métronome continuait à enquiller pour Grenade. Le banc visiteur a alors fait la différence puisque la mêlée est redevenue dominatrice au point d’obtenir un essai de pénalité que n’a pas compris le capitaine Gausseran.
Sortis du bonus défensif juste avant le trille final, les Grenadains ont eu le caractère de pousser pour obtenir une énième et ultime pénalité pour le raccrocher, puis l’énergie de le conserver au bout du bout face aux dernières velléités saint-sulpiciennes.