Déjà qualifiés pour la prochaine Coupe du monde, qui se déroulera du 11 juin au 19 juillet 2026 aux États-Unis, Mexique et Canada, les Bleus nous ont d’abord fait peur, dimanche 16 novembre, en étant menés très rapidement puis bousculés une petite demi-heure par les Azerbaïdjanais. Avant de rectifier le tir, le tout dans l’acte initial. Score final : 3 à 1. Quels enseignements, individuels, en découlent ? Analyse thématique.
La prochaine liste, au printemps, sera la dernière avant la “vraie”, au mois de mai, qui retiendra les heureux élus pour un été américain. Et, on l’espère, tous les songes qui sauraient l’escorter… Autant dire que ce match au bord de la mère caspienne ne comptait finalement pas pour du beurre. Le succès, probant au tableau d’affichage, aura apporté d’aucunes réponses. Sans lever d’autres interrogations. La Dépêche passe en revue les troupes.

Qui a marqué des points ?
Les chiffres ne mentent pas. Jamais. Malo Gusto a délivré deux passes décisives [pour Mateta, d’un centre au second poteau, 17e ; pour Akliouche, d’une remise en retrait, 30e]. Et même si le latéral droit des Blues de Chelsea a été cueilli à froid et pris dans son dos par Dashdamirov sur l’action du but précoce de Dadashov (1-0, 4e), il s’est incontestablement donné le droit de croire en un destin américain l’été venu. Au vrai, l’arrière-d’aile parfait sur ce flanc tricolore serait “Kounto” : Koundé pour l’aspect défensif, Gusto pour le versant offensif.
À lire aussi :
Azerbaïdjan-France : polémique pro-RN et première titularisation en Bleu, la drôle de semaine de Lucas Chevalier
À part ça, du XI de départ, on a bien aimé aussi Warren Zaïre-Emery qui revient dans le game comme on dit dans son club du Paris-SG comme sous le maillot bleu. Sa puissance est une arme que “DD” pourrait privilégier pour la campagne aux Amériques qui se profile…
Et devant ? Les vrais-faux jumeaux Jean-Christophe Mateta (1m90) et Hugo Ekitike (1m89) ont également l’avantage d’un profil manquant chez les autres attaquants français – et pourtant dieu sait s’ils sont légion ! En stats, encore, cela donne : 2 buts en 3 matchs pour l’avant-centre de Crystal Palace ; 1 réalisation (superbe, jeudi pour clore le festival face à l’Ukraine) en 6 rencontres en ce qui concerne le N°9 de Reds de Liverpool.
Et en a perdu ?
Chevalier, Lucas de son prénom, pour commencer. On sait le gardien parisien un peu en difficulté ces derniers temps ou, à tout le moins, pas souverain. Ce dimanche, il n’aura pas non plus été aidé par son arrière-garde qui l’a lâché dès l’entame (0-1, 4e) : et il ne peut pas grand-chose sur l’ouverture du score, exécuté à bout-portant. En revanche, quand bien même les rebonds du terrain sont à mettre dans la balance, son dégagement au pied directement en touche ne plaide pas en sa faveur (19).
Ensuite, le duo des frères Hernandez – Lucas le Parisien dans l’axe, Théo le joueur d’Al-Hilal sur le côté – ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. Il est loin le temps du Mondial-2018 pour le premier, et celui de la Coupe du monde au Qatar pour son frère cadet.
Ou dont le baromètre reste stable…
L’intitulé du chapitre, on le concède, est à même de posséder deux sens de lecture : leur copie a été neutre ou on connaît leur potentiel. Dans la première catégorie appartiennent, à notre goût, les offensifs Maghnes Akliouche et Christopher Nkunku. Les Monégasque et Milanais n’ont pas fait assez de différences même si la patte gauche a scoré (1-2, 30e) et le relayeur été le premier à secourer le cocotier : tir au ras, 12.
Question “valeur fiable” pour résumer, Ibrahim Konaté, capitaine, et Khéphrem Thuram n’ont pas déçu mais ni plu plus que ça. À leur décharge, sans faire injure à la 111e nation mondiale, le niveau de l’adversité proposé en est une des raisons.
Même chose pour les entrants Cherki, Thauvin et Barcola : pas flamboyants cependant Didier Deschamps les connaît par coeur.

