Le patron des JO de Paris 2024 s’est livré sans concession sur sa vie personnelle, plus d’un an après le grand événement qui a marqué sa vie, d’ancien sportif, de dirigeant, mais aussi d’homme.
26 juillet 2024. Paris vibre au rythme de l’ouverture des Jeux Olympiques en France. Sous les projecteurs, Tony Estanguet, ancien triple champion olympique de canoë et président du comité d’organisation, voyait se concrétiser sept années de travail acharné.
“J’ai été surpris par cette ferveur, la puissance et la capacité des Français à faire de cet événement une réussite populaire qui est allée au-delà de tout ce qu’on avait pu vivre jusque-là”, confiait-il alors. Mais derrière les applaudissements et la ferveur, le prix personnel fut lourd.
Dans Par amour du sport, son livre publié ce vendredi 14 novembre, Tony Estanguet se livre sans filtre sur l’impact de ces années à haut risque sur sa vie privée.
Résidant habituellement à Pau avec sa compagne Laëtitia et leurs trois enfants, il a dû jongler entre réunions à Paris, supervision des chantiers olympiques et obligations internationales.
“C’était une opportunité que je voulais absolument vivre” raconte-t-il au Parisien-Aujourd’hui en France. Mais il y a eu un tiraillement. D’un côté, cette vie parisienne. De l’autre, ma vie personnelle à Pau avec mes enfants et ma femme. Je ne voulais pas choisir.”
“Et il y a eu des impacts dans ma vie personnelle, notamment cette séparation” poursuit-il. “Est-ce qu’on serait encore ensemble s’il n’y avait pas eu les Jeux ? Ça n’a pas aidé en tous les cas.”
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“J’ai pleuré”
Malgré cette épreuve, Tony Estanguet insiste sur la solidité des liens avec ses enfants. “On a su parfaitement gérer cette histoire de Paris 2024. Je pense avoir continué à jouer ce rôle de père, même si j’étais moins présent. Quand à la fin, ils me disent bravo, ils me disent merci et qu’ils sont fiers de moi, c’est bouleversant. J’ai pleuré”, confie-t-il, illustrant la dualité entre succès professionnel et sacrifices familiaux.
Au fil des pages, l’ancien sportif revient sur les défis du leadership olympique et la pression constante pour atteindre l’excellence. L’adrénaline de l’organisation, comparable à celle ressentie sur l’eau lors de ses compétitions, a parfois fait oublier ses priorités personnelles.
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Et si Tony Estanguet envisage désormais de tourner la page sur ces années, il ne compte pas quitter le sport pour autant. “En devenant ministre des Sports ? Je suis en train d’y réfléchir”, glisse-t-il, laissant planer le suspense.

