Ce mercredi 12 novembre, la société Liebherr Aerospace recevait Éric Garnier, le haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels. L’occasion pour lui et les représentants Occitans de dresser le bilan des filières professionnelles sur le territoire.
“D’ici 2030, dix des quinze métiers qui recruteront le plus sont des métiers de la voie professionnelle”. C’est un des chiffres soulignés par le Haut-commissaire à l’enseignement et à la formation professionnels, à l’occasion de son tour de France des régions et des académies.
En visite ce mercredi 12 novembre à la société Liebherr Aerospace de Toulouse, Eric Garnier a pu rencontrer les acteurs et partenaires des filières pros de l’Occitanie. L’objectif étant de dresser un bilan de la situation sur le territoire et ainsi d’identifier les besoins actuels et à venir.
23,7 % des jeunes sont au chômage en Occitanie
Parmi les préoccupations, il y a celle du taux de chômage chez les jeunes de 15 à 29 ans, considéré comme “le sujet majeur” par le Haut-commissaire : “Il s’élève à 18,8 % au niveau national, et il est un peu plus important en Occitanie puisqu’il monte à 23,7 %. Parallèlement, 479 000 emplois étaient non pourvus au deuxième semestre 2025, en France”. Se pose alors la question de l’insertion professionnelle à la fin des formations. Qu’est-ce qui coince ?
“Quel que soit le niveau de sortie du jeune, que ce soit CAP, bac pro, bac + 1, BTS ou autre, il faut qu’il accède à l’emploi à l’issue de son parcours”, insiste Eric Garnier. À savoir qu’en Occitanie, ces filières professionnelles représentent 45 000 lycéens professionnels et 85 000 apprentis en 2025.
80 apprentis passent chaque année par Liebherr Aerospace
À Toulouse, si Liebherr Aerospace séduit chaque année plus de 80 apprentis de tous niveaux, dont 60 % d’ingénieurs, et que la grande majorité reste en poste à l’issue de la formation, le secteur de l’aéronautique reste particulièrement en demande. Tout comme celui de l’industrie, de l’agroalimentaire ou encore le secteur du sanitaire et social.
Pour attirer les jeunes travailleurs, le responsable explique l’importance de proposer une offre de formation qui parle à tous : “Il faut passer d’une logique de diplôme à une logique de parcours de formation lisible qui permette de se projeter. Pour l’aéronautique par exemple, quels sont les métiers possibles ? Quels sont les salaires ? Il faut parler concret”. Une autre solution, en cours d’étude, serait aussi de simplifier le nom des diplômes.
Enfin, le deuxième point majeur abordé par le Haut-commissaire avec les acteurs occitans portait sur la sécurisation du parcours des apprentis. “Faire en sorte qu’aucun jeune ne décroche en cours de formation et s’il décroche, il faut trouver une solution pour le raccrocher”.

