Trois ans après l’arrivée des premiers habitants sur l’ancienne friche du CEAT, l’aménagement du nouveau quartier entre dans sa dernière phase avec l’ouverture dès le début de 2026 des premiers commerces ainsi qu’un parking public et un marché de plein vent.
Entre Jolimont et la Roseraie, les treize hectares de friche abandonnés à un jet de l’hypercentre de Toulouse ont laissé la place à un quartier champignon, sorti de terre en quelques années.
À côté de la nouvelle Cité administrative installée dans le bâtiment Lemaresquier, réhabilité et agrandi, le quartier Guillaumet comptera à terme 1 250 logements, 8 500 m² de bureaux (déjà livrés), 5 800 m² de commerces, et 9 000 m² d’équipements sportifs et de loisirs.
“Les premiers immeubles sont habités depuis fin 2022 et avec l’ouverture imminente des commerces, le quartier va réellement s’animer”, se félicitent les promoteurs aménageurs, Altaréa Cogedim et Crédit Agricole Immobilier. Parmi les commerces déjà actés, l’actuel Carrefour du quartier Jolimont va déménager pour s’implanter sur 2 700 m² à l’angle du boulevard Yves Brunaud et de l’avenue du CEAT, ainsi qu’une pharmacie et un opticien. Une boulangerie et une salle de sport de 1 000 m² suivront.
“Cette rue située au cœur du quartier rassemblera à terme une douzaine de commerces, précise Cyndie Alsina, directrice des programmes chez Cogedim et en charge de leur commercialisation. À ce jour, six cellules n’ont pas encore trouvé preneur, soit 30 % des volumes, mais des discussions sont en cours. Nous souhaitons donner la priorité à des commerces de bouche, du service et prévoyons l’installation de deux restaurants.”
Un marché de plein vent et un parking public de 150 places
Pour faciliter l’accès à ces commerces, quelques places de stationnement minutes seront aménagées dans cette voie, mais un parking public payant souterrain de 150 places exploité par Indigo sera surtout mis en service dès le mois de janvier.
Dès cette fin d’année, les habitants pourront aussi profiter d’un marché de plein vent. En parallèle, des discussions sont en cours pour implanter une maison de santé.
La mémoire industrielle du site sera préservée avec l’installation d’un tiers-lieu et de halles gourmandes dans l’ancien bâtiment aux cheminées, racheté par la foncière Bellevilles. Le nouvel usage de la soufflerie dans laquelle se déroulaient les tests d’aérodynamisme du Concorde à l’époque du CEAT n’est en revanche pas encore tranché.
“Un bâtiment neuf y sera accolé pour accueillir la salle de sport et des commerces, mais nous discutons avec la foncière Bellevilles pour définir le meilleur usage à donner à ce bâtiment, compte tenu de ses contraintes architecturales”, explique Cyndie Alsina.
54 % de logements sociaux
Du côté des logements, la mixité prévaut. Les logements familiaux collectifs et individuels côtoient une résidence seniors de 85 logements déjà livrée, des logements étudiants, une résidence inclusive, de l’habitat participatif… “D’ici l’été 2026, 85 % des logements auront été livrés et la totalité du quartier sera habitée fin 2027, avec, comme demandé par les élus dès l’origine du projet, une large part de logements sociaux”, pointe Jean-François Frugier, le directeur territorial de Crédit Agricole Immobilier.
Le quartier comptera en effet 54 % de logements locatifs sociaux, 12 % en accession sociale et 34 % de logements libres. Une programmation qui a sans aucun doute aidé les promoteurs dans cette conjoncture compliquée.
Dojo, tennis, athlétisme
Autre particularité de l’écoquartier, une forte désimperméabilisation du site qui permet de laisser 5,2 des treize hectares à la nature, avec la plantation de 738 arbres, l’aménagement d’un jardin central, et d’une plaine de jeu naturellement inondable en cas de fortes précipitations. Une piste d’athlétisme de 400 mètres a été entièrement réhabilitée, six courts de tennis et un dojo ont été construits.