De la chapelle Sainte-Ruffine au Musée du Textile, Lavelanet offre un voyage entre histoire locale et traditions artisanales.
En mai 2007, Mady de La Giraudière fit don à la commune de Lavelanet de son « Chemin de croix du Christ », ainsi qu’elle le nommait. Un geste généreux de la « papesse de l’art naïf » envers une ville qu’elle chérissait. Composé de 14 tableaux – « plus un, celui de l’espérance », précisait l’artiste –, l’ensemble est aujourd’hui accroché aux cimaises de la chapelle des fonds baptismaux de l’église du Saint-Sacrement. Ce chemin de croix avait auparavant été présenté durant un mois dans la crypte du Sacré-Cœur, à Paris. Chaque année, des milliers de visiteurs se rendent dans cette petite chapelle pour admirer ces œuvres, ainsi que le chœur de l’église, orné de sept grands tableaux relatant la vie du Christ. À noter également qu’une autre réalisation de Mady de La Giraudière, « Notre Dame des tisserands », est visible à la chapelle de Bensa, à Lavelanet.
Parmi les balades sportives à ne pas manquer en Pays d’Olmes, celle menant à Sainte-Ruffine est sans doute l’une des plus emblématiques. Elle conduit à la chapelle et à son calvaire, érigé en 1934, au sommet d’une colline boisée dominant Lavelanet, à 620 mètres d’altitude. Sainte-Ruffine possède une histoire et une légende mêlant foi, persécutions, sanctification… et le récit des deux souliers d’or qui sauvèrent la vie du troubadour Jean de Torre. L’itinéraire en boucle, au départ de Lavelanet, suit les crêtes balisées du Cap-de-la-Coume, rejoint celles du Coulassou entourant une coume au relief singulier dans cette partie du Plantaurel, au-dessus de la cluse du Touyre, puis longe la D 625 vers Lavelanet. Après avoir franchi le pont sur le Touyre, il bifurque à gauche, passe près de la grotte et emprunte la voie verte pour revenir au point de départ.
Une plongée dans le riche passé industriel de la ville
Le Musée du Textile et du Peigne en corne, véritable lieu de mémoire de Lavelanet, plonge le visiteur au cœur du riche passé industriel de la ville. Le parcours, conçu en boucle pour une immersion totale, retrace les étapes de la fabrication du tissu, du filage à la teinture, en passant par le tissage, grâce à des démonstrations, des projections et des machines d’époque. Un espace est également consacré à la tradition artisanale des peignes en corne, savoir-faire local toujours en activité. Le musée propose en complément des expositions temporaires, des visites contées. Dans son jardin pédagogique, réaménagé, sont présentées des plantes utilisées pour leurs fibres ou leurs propriétés tinctoriales, illustrant le lien entre nature et industrie textile.