Quelques années après avoir soulevé, lors de la même année 1998, la Coupe du monde et le Ballon d’Or, Zinedine Zidane a eu un acte de générosité qui a marqué l’un de ses coéquipiers en équipe de France.
Octobre 2002. En pleine ascension sous les couleurs de l’AJ Auxerre, avec qui il vient de découvrir la Ligue des champions quelques semaines plus tôt, Philippe Mexès est appelé pour la première fois en équipe de France par Jacques Santini. Deux matchs au programme : face à la Slovénie et contre Malte. Mais surtout, l’honneur de rejoindre la cour des grands à Clairefontaine.
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Un changement de dimension pour le timide défenseur, alors âgé de 20 ans. “Heureusement qu’il y avait Djibril (Cissé, NDLR) qui connaissait déjà Sylvain Wiltord, Zizou… Il était plus ouvert d’esprit que moi. Moi, je suis plus timide et réservé, je n’ose pas trop. Je comptais un peu sur lui pour qu’il m’incruste” s’est remémoré le Toulousain de naissance dans une interview diffusée ce jeudi sur la chaîne Kampo.
Plusieurs champions du monde, sacrés en 1998, figurent encore dans cet effectif : Barthez, Dessailly, Thuram, Henry, mais surtout Zidane. “Moi, Zinedine, je n’osais même pas le regarder où lui dire bonjour. J’avais peur. C’est quand même Zinedine” a confié celui qui a raccroché les crampons à l’été 2016 après avoir passé 12 ans de sa carrière en Italie, sous les couleurs de l’AS Roma principalement, puis de l’AC Milan.
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Avant de lâcher une anecdote à propos d’un cadeau offert par le Ballon d’Or 1998 pour fêter sa première sélection : “Zinedine dit à “Nino” (Wiltord, NDLR) : “Toi tu fais un cadeau à Djibril, et moi je prends quelque chose à Philippe.” Je ne sais pas ce qu’avait choisi Djibril, mais moi je n’avais rien choisi car je ne pouvais pas accepter ça, j’étais mal à l’aise. Le soir, j’entends toquer à ma porte. Zinedine rentre avec un DVD portable, avec la batterie de trois heures. Il me dit : “Tiens, cadeau.” Et là, j’étais ému, j’étais choqué.”