Lors du dernier conseil municipal, les élus de Revel (Haute-Garonne) ont déjà entamé le débat autour du budget 2026. Ils ont choisi d’anticiper en prévision des élections municipales.
Les élus de Revel ont déjà planché sur le budget, dès ce jeudi 6 novembre lors du conseil municipal. Si, d’habitude, ils s’y intéressent plutôt en début d’année, ils ont décidé d’accélérer un peu les choses. “Nous réalisons le DOB (débat d’orientation budgétaire NDLR) en prévision, pour permettre aux associations de ne pas attendre six mois après les élections pour recevoir leurs subventions”, précisait le maire Laurent Hourquet.
C’est donc un budget plus que prévisionnel dont les élus ont discuté, puisque 2025 n’est pas encore bouclée, et que la loi de finances se fait encore attendre. Le sénateur Alain Chatillon a rappelé que le Sénat “se prépare à recevoir le budget”, et à y apporter de nombreux amendements. “Je souhaite que l’État prenne exemple” sur les communes qui ont interdiction d’avoir des budgets déficitaires. “Je suis heureux de voir que nous restons sur la même ligne depuis 36 ans”, a-t-il félicité le conseil municipal.
À lire aussi :
À Revel, les policiers porteront une arme à feu à la ceinture : “Ne pas armer la police municipale deviendra une exception”
“Faire un budget sans ces éléments est toujours un peu complexe, mais je ne suis pas sûr que l’on y voit plus clair dans trois mois”, ironisait le maire. Le conseil municipal vise un vote dès le mois de décembre.
Comme partout, les collectivités savent qu’elles vont continuer à se serrer la ceinture en 2026. Dépenses en plus et recettes en moins sont anticipées à la mairie de Revel. Mais jusqu’ici, les élus s’accordent à dire que les finances de la ville sont bonnes. “Il n’y a eu aucun nouvel emprunt en 2025”, se réjouissait Martine Maréchal, adjointe en charge des finances lors de la présentation du budget prévisionnel.
Les investissements à venir
Près de 6 850 000 € d’investissements sont prévus. Bonne nouvelle pour les contribuables cependant, la collectivité n’augmentera pas leurs impôts locaux (taxe foncière et d’habitation).
Près de 2,5 millions seront a priori consacrés aux investissements récurrents : maintien et entretien de la voirie, du patrimoine, mobilier, etc. Les 4,4 millions restants serviront à financer d’autres projets de cette fin de mandat : 810 000 € pour le reste des travaux du beffroi, 1 000 000 € pour la rénovation de l’église, 980 000 € pour la création de la pépinière artisanale, 900 000 € pour la rénovation de l’école maternelle Roger-Sudre, 400 000 € en prévision du réaménagement du tour de ville…
“Sur les quatre dernières années, nous avons tout de même réalisé plus de 25 millions d’euros d’investissement”, rappelait le maire. Qui mise sur la prudence pour laisser de la marge de manœuvre à ses successeurs, anticipant également une baisse de l’épargne nette de la commune.

