Les présidents des instances consultatives régionales en santé demandent le retrait d’un amendement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026. Ils craignent la fin de la démocratie dans le domaine de la santé.
“La démocratie en santé est en danger”. C’est en ces termes que les présidents des Conférences régionales de la santé et de l’autonomie (CRSA) adressent leurs inquiétudes aux députés et sénateurs. Elle fait suite à un amendement déposé (1) dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 qui vise à supprimer le financement du développement de la démocratie sanitaire via le Fonds d’intervention régional (FIR).
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Les CRSA sont des instances consultatives qui participent, en lien avec les agences régionales de santé (ARS), à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques régionales de santé et d’autonomie. Ces “parlements régionaux de la santé” sont des lieux d’échanges, d’informations, de propositions et de débats publics.
“Mise en péril d’un pilier fondamental de notre système de santé”
“Cet amendement est justifié par l’objectif de recentrer les crédits FIR sur les missions les plus essentielles pour l’accès aux soins et leur qualité. Or, la démocratie en santé est une condition essentielle pour des politiques de santé plus justes, plus pertinentes et plus efficaces. Cet amendement met en péril un pilier fondamental de notre système de santé : la participation des citoyens aux décisions qui les concernent (prévention, vaccination, accès aux soins, implantation de structures médico-sociales ou sanitaires, nombre de places ouvertes dans les études médicales ou paramédicales)”, déclare le Pr Laurent Schmitt, président de la CRSA Occitanie.
Avec les autres présidents de CRSA, il demande le retrait de l’amendement “et la réaffirmation claire du financement de la démocratie en santé”.

