Nouveau préfet du Tarn, Simon Bertoux promet continuité et engagement sur les grands enjeux du département. Entre autoroute A69, relance économique et lutte contre l’insécurité, il affiche une ligne claire : tenir la parole de l’État.
C’est le quatrième préfet à prendre ses fonctions dans le Tarn depuis 2022. Mais, contrairement à ses prédécesseurs, il affirme vouloir s’inscrire dans la durée. Simon Bertoux, haut fonctionnaire expérimenté de 43 ans, a pris ses nouvelles fonctions de préfet du Tarn ce lundi 10 novembre à Albi.

Formé à l’École polytechnique en ingénierie mécanique et en économie, à l’École nationale des ponts et chaussées et à l’École nationale d’administration, Simon Bertoux était en poste en Ariège depuis août 2023. Il avait notamment officié auparavant comme directeur adjoint du cabinet du préfet de police de Paris et conseiller technique aux affaires intérieures à Matignon dans le cabinet de la Première ministre Élisabeth Borne.
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Inévitablement, le dossier sensible de l’A69 s’invite au cœur de son arrivée dans le Tarn. “Le Tarn a besoin de stabilité, explique-t-il, insistant sur la continuité de l’action publique. Je suis là pour tenir la parole de l’État, nous allons mener jusqu’au bout le projet de l’autoroute et du développement économique.”
“La première mission de l’État reste la sécurité”
Il se dit également prêt pour le 11 décembre, jour où la Cour administrative d’appel de Toulouse examinera la légalité du chantier de l’A69 : “Nous allons surveiller et contrôler dans les détails, nous respecterons les règles et nous serons vigilants”.
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Originaire du Cantal, Simon Bertoux dit mesurer l’importance de l’agriculture dans un département rural comme le Tarn et rencontrera rapidement les acteurs de la filière viticole notamment. Même son de cloche pour l’économie – un sujet qui lui tient à cœur – avec un œil avisé sur la situation critique de Mecanumeric ou l’accompagnement de la VOA.
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Pour Simon Bertoux, “la première mission de l’État reste la sécurité”, un principe qu’il a tenu à illustrer dès son arrivée. Il s’est en effet rendu lundi après-midi dans le quartier de Lapanouse à Albi, miné par le trafic de stupéfiants et théâtre de nombreux coups de feu cette année. “Il y a une forte attente à Lapanouse mais pas qu’à Albi”, conclut le nouveau préfet.
Simon Bertoux entame donc son mandat avec la volonté d’allier fermeté et proximité. Reste à voir si cette ambition de stabilité saura résister aux défis économiques, sociaux et environnementaux qui attendent le Tarn.

