Une grève des laboratoires Synlab paralyse ce lundi les sites d’Auch, Samatan et Gimont. Huit suppressions de postes et la fermeture du plateau technique attisent la colère. Les salariés maintiennent la pression sur la direction.
Les salariés des laboratoires Synlab ont déclenché une nouvelle grève surprise ce lundi matin, à Auch mais également à Samatan et Gimont. “Tous les sites sont fermés, à l’exception de celui d’Alsace, où le patron, biologiste, assure seul les prélèvements urgents. L’objectif de peser économiquement pour les salariés est donc atteint”, expliquait Fabrice Lamarque, secrétaire départemental de la CGT, devant les locaux de Synlab rue Alsace.
À lire aussi :
” C’était extrêmement brutal” : à Auch, les salariés de Synlab en grève dénoncent une fermeture sans dialogue
Le taux de grévistes atteint 97 % selon la CGT, identique à celui de la précédente mobilisation, confirmant la détermination et la solidarité du personnel gersois. Soutenus par plusieurs élus, dont le maire d’Auch Christian Laprébende, le député David Taupiac et le sénateur Alain Duffourg, les salariés reçoivent également l’appui de nombreux habitants. Lundi matin, des pétitions ont été signées par les passants et habitués du laboratoire, rue Alsace à Auch, tandis que des distributions de tracts se tenaient à Samatan.
Au cœur de la colère : les licenciements annoncés et la fermeture du plateau technique du laboratoire, avec huit licenciements prévus : six techniciens, un cadre technique et une comptable. “Concernant les licenciements, seules les personnes travaillant dans les laboratoires sont touchées, donc ici à Auch. Les centres de prélèvement ne le sont pas pour le moment, mais nous craignons une deuxième vague”, a précisé Fabrice Lamarque.
À lire aussi :
Grève aux laboratoires Synlab : les salariés de Samatan et Gimont protestent aussi
Jusqu’à présent, Synlab traitait sur place l’ensemble des prélèvements du département. Désormais, ils seront envoyés à Aire-sur-l’Adour, dans les Landes, allongeant considérablement les délais et les trajets depuis Gimont ou Samatan. “Nous sommes très en colère car il était possible non seulement de conserver ce plateau technique, mais aussi de le renforcer avec les besoins de certaines structures comme le pôle de santé La Reviscolada à Montégut”, a ajouté le syndicaliste.
Des discussions ont été engagées avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour tenter de trouver une solution locale. Les salariés, eux, restent déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que la direction revienne sur ses décisions.