Les champions du monde Springboks ont encore battu les Bleus au Stade de France, ce samedi 8 novembre (32-17), deux ans après l’élimination lors du Mondial 2023.
Quel accueil ont reçu les Sud-Africains pour leur retour au Stade de France ?
Il fut glacial, preuve que le public français n’a rien oublié de ce qu’il s’est passé il y a deux ans, sur cette même pelouse. À l’annonce de la composition des équipes par le speaker, les adversaires des Bleus ont été copieusement sifflés. Et si Cheslin Kolbe n’a pas été épargné, c’est avant tout à l’annonce du nom d’Eben Etzebeth que les 80 000 spectateurs se sont fait entendre.
Ils avaient probablement encore en tête l’en-avant volontaire non sanctionné lors du quart de finale de Coupe du monde. Le sélectionneur Rassie Erasmus a aussi eu droit à sa bronca lors de l’annonce de son nom. Et le public n’aura attendu qu’un quart d’heure (et la 3e pénalité) avant de commencer à siffler le buteur Feinberg-Mnogmezulu lors de ses tentatives face aux perches.
Pourquoi les Springboks évoluaient avec un maillot blanc ?
On a l’habitude de les voir avec leur habituelle tunique verte. Mais hier au Stade de France, c’est en blanc que les coéquipiers de Cheslin Kolbe ont affronté les Bleus. On pourrait penser que les couleurs traditionnelles des deux équipes sont assez éloignées pour pouvoir être portées simultanément.
Mais la raison de ce changement de maillot vient d’ailleurs : depuis le début de l’année 2025, les équipes doivent porter des maillots “clairs ” ou “foncés” afin de réduire les confusions pour les quelque 300 millions de personnes touchées par le daltonisme dans le monde.
Comme la France évolue en bleu foncé, l’Afrique du Sud, elle aussi classée “sombre”, doit passer à un équipement clair et donc blanc. Une directive très contestée par les Sud-Africains qui estiment que les couleurs du maillot font partie de leur patrimoine.
Le carton rouge infligé à de Jager est-il justifié ?
La vitesse et la zone de l’impact entre le deuxième ligne sud-africain et Thomas Ramos parlent d’elles-mêmes. Une charge à l’épaule dans la tête du Tarnais alors que celui-ci se trouvait les deux genoux au sol car déjà plaqué par Reinach, l’image fait froid dans le dos.
Certes, le numéro 5 des Springboks arrivait lancé et n’a pas pu contrôler sa course, il n’empêche que, vu la violence de l’impact (haut degré de dangerosité) l’arbitre n’avait d’autre choix que d’exclure de Jager. En revanche, ne pas envoyer Thomas Ramos réaliser le protocole commotion est assez étonnant.