November 8, 2025

LGV Bordeaux-Toulouse : à Layrac, qui va devoir déménager et à quel prix ?

l’essentiel
Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse progresse. Des travaux de sondage sont en cours sur la RN 21. Les familles concernées par les expropriations s’inquiètent de leur relogement futur.

Les usagers de la RN 21 entre Layrac et Agen ont pu se rendre compte que des travaux sont en cours, le long de l’autoroute. Depuis une dizaine de jours, des véhicules siglés “Sol Conseil” stationnent le long de la Nationale. Des camions apportent engins et matériaux.

Il s’agit de faire des carottages, de sonder cette zone inondable pour y construire les infrastructures qui supporteront la voie ferrée. C’est le signe que le projet LGV avance. Les familles dont les propriétés vont être impactées n’ont pas toutes été contactées. Certaines ont déjà vendu leur maison, c’est le cas d’une famille de la plaine qui a pu vendre l’habitation de l’aïeule, seule à la campagne, après le décès de son mari. Le fils de cette dame nous avoue que la transaction s’est faite sur la base de l’estimation d’un agent immobilier indépendant.

Les spéculations vont bon train

La préoccupation essentielle des personnes qui devront abandonner leurs biens concerne la capacité qu’on leur donnera de trouver un autre logis. Premièrement : combien va-t-on nous donner ? Un espoir pour certains, mais reste l’angoisse pour d’autres qui ne savent sur quel pied danser. Dans ce monde moderne, les échanges se font souvent par voie électronique. Les personnes âgées ne savent pas toujours communiquer de cette façon.

Combien de temps auront-ils pour trouver un autre logis quand on leur annoncera qu’ils doivent quitter leur maison. Pour l’instant, le tracé de la future ligne ferroviaire n’est qu’approximatif. Il ne sera fixé au mètre près fin 2027. En attendant les spéculations vont bon train.

Parallèlement, la demande d’autorisation environnementale adressée par le maître d’ouvrage du projet, l’Agence GSPO (SNCF Réseau et SNCF Gares et Connexions), aux services de l’État est en cours. Elle porte sur des opérations de libération des emprises : pour une occupation temporaire dans un premier temps, des diagnostics archéologiques en vue d’identifier d’éventuels vestiges avant le démarrage des travaux, des sondages géotechniques pour étudier le sous-sol afin d’adapter les fondations des ouvrages.

79 communes situées sur le tracé de la ligne Bordeaux – Toulouse, dont celle de Layrac, sont concernées. Des commissions foncières agricoles se réunissent régulièrement. Elles regroupent des organismes divers et avancent… à petits pas.

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