Bernard Truilhé, Bordelais d’origine et président de l’Entente Boé-Bon-Encontre (EBBE), raconte la fierté de son club de recevoir à Armandie les Girondins de Bordeaux. Entretien.
Quel est l’état d’esprit au sein du club à l’approche du match ?
C’est l’effervescence ! Bénévoles, dirigeants, joueurs… tout le monde est ravi. C’est une belle récompense pour eux de pouvoir évoluer dans un stade comme Armandie. Nous avons déjà accueilli de belles affiches, mais jamais contre un adversaire aussi prestigieux que les Girondins de Bordeaux. Nous espérons accueillir entre 5 000 et 6 000 personnes. Au tour précédent, Boulazac, qui est dans notre poule de Régional 1, a accueilli 3 500 spectateurs à Périgueux. On aimerait, pourquoi pas, faire mieux. Ce sera une reconnaissance pour nos bénévoles et nos dirigeants. Pour nos joueurs, c’est une opportunité unique d’évoluer dans des conditions professionnelles. Jouer à Armandie, c’est un rêve pour eux. Le SU Agen va même nous prêter son vestiaire. Ce sera une expérience inoubliable. Organiser une affiche comme celle-là, ça n’arrive pas tous les jours… Nous sommes heureux de pouvoir offrir ce moment à nos joueurs et à nos supporters. Tout le monde a travaillé dur pour y parvenir. Jouer dans ce stade, dans ces conditions, c’est déjà une belle victoire.
L’EBBE a-t-il déjà accueilli un adversaire aussi prestigieux que le FCGB ?
En senior, non. Mais dans les catégories de jeunes, on a fait un 32e de finale de Coupe Gambardella contre l’AS Saint-Étienne (ASSE) à Cancelles. C’était en 1992 ou 1993 et j’étais éducateur des 15-17 ans à l’époque. Mon fils était capitaine de l’équipe et jouait en défense centrale. Il avait en face de lui Bafetimbi Gomis. Donc voilà, ce match est également resté gravé.
Vous évoquiez tout à l’heure votre attachement au FC Girondins de Bordeaux…
Oui, je suis Bordelais. J’ai même joué aux Girondins de Bordeaux quand j’étais adolescent. J’ai d’ailleurs eu Alain Giresse comme éducateur. À l’époque, il était au Bordeaux Étudiant Club (BEC) il faisait des stages. J’ai toujours soutenu les Girondins de Bordeaux, même dans les périodes difficiles. Je resterai attaché à mon club de cœur, malgré ma nouvelle casquette.
Que représente cette rencontre pour vos joueurs ?
C’est sans doute le souvenir d’une vie. D’habitude, ils jouent devant 500 spectateurs, alors évoluer devant plusieurs milliers de personnes, dans un stade professionnel, c’est exceptionnel. Ils vont découvrir les vestiaires du SU Agen les installations d’un autre niveau. Cela restera gravé dans leur mémoire.
Les Girondins de Bordeaux sont-ils à votre portée ?
Sportivement, ils sont en grande forme. Ils sont actuellement deuxième ex aequo de leur poule de National 2. Mais j’ai entendu dire qu’ils ne présenteraient peut-être pas la même équipe en Coupe d France qu’en championnat, car leur priorité restant la remontée en National 1. Quoi qu’il en soit, même leur effectif « Coupe » reste composé de professionnels, bien au-dessus d’une équipe de National 2. Mais la Coupe réserve toujours des surprises, alors pourquoi pas nous ?
Sportivement, est-ce un avantage de jouer à Armandie ?
Oui, sans aucun doute. Il y aura du monde pour soutenir nos joueurs, et c’est une vraie source de motivation. Ils vivent un rêve d’enfant. Même si les Girondins de Bordeaux sont favoris, nous donnerons tout. Le football réserve toujours des surprises.

