Par
Le Nouvel Obs
Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée israélienne. HAZEM BADER / AFP
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé ce vendredi 3 octobre être disposé à libérer « tous les otages » retenus dans la bande de Gaza, dans le cadre du plan de paix du président américain Donald Trump visant à mettre fin à deux ans de guerre dans le territoire palestinien.
« Le mouvement annonce son accord pour la libération de tous les prisonniers de l’occupation – les vivants et les dépouilles – selon la formule d’échange incluse dans la proposition du président Trump », a indiqué le Hamas dans un communiqué, en référence aux prisonniers palestiniens devant être libérés en échange des otages retenus à Gaza. Il a ajouté être prêt à des négociations immédiates pour discuter des « détails » de la libération des otages.
A lire aussi
Interview
« C’est d’abord un plan de cessation des hostilités » : le projet de Donald Trump pour la paix à Gaza est-il vraiment synonyme d’espoir ?
Quelques heures auparavant, Donald Trump avait donné au Hamas jusqu’à dimanche soir pour accepter son plan, qu’il a présenté comme un accord « de la dernière chance » pour mettre fin à deux ans de guerre dans le territoire palestinien. « Si cet accord de la dernière chance n’est pas trouvé, l’enfer se déchaînera comme jamais contre le Hamas », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Des divergences au sein du Hamas
Le plan Trump prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus dans la bande de Gaza en échange de la libération de prisonniers palestiniens, le désarmement du Hamas, dont l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a déclenché la guerre, ainsi que le retrait par étapes de l’armée israélienne. Il prévoit également la mise en place d’une autorité de transition chapeautée par Donald Trump et le déploiement d’une force internationale.
A lire aussi
Chronique
Plan de paix pour Gaza : les espoirs déjà douchés par Netanyahou
Soutenu par plusieurs pays arabes et occidentaux, le plan est aussi truffé de zones d’ombre, notamment sur le calendrier du retrait israélien et le cadre du désarmement du Hamas. Mohammad Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, a indiqué que le « plan comporte des points de préoccupation ». Une source palestinienne proche de la direction du Hamas avait indiqué mercredi à l’AFP que le mouvement « souhaitait amender certaines clauses comme celle sur le désarmement et l’expulsion » de ses membres. Une autre source proche des négociations en cours à Doha a fait état d’avis divergents au sein du mouvement.
L’attaque du 7 octobre 2023 Hamas a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l’armée israélienne.