Les règles vont changer pour les découverts bancaires. Un bouleversement pour les particuliers, mais aussi pour les professionnels du secteur bancaire.
Chaque découvert bancaire donne lieu à des frais, appelés “agios”, autrement dit des “intérêts débiteurs”, qui reviennent aux établissements bancaires. Les demandes de découvert génèrent également des “frais de forçage”, ou “frais de dépassement” qui correspondent aux frais des commissions d’intervention.
D’après Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique sur BFMTV, BFM Business et RMC, invité de C à Vous, sur France 5, le total des recettes générées par ces agios s’élèverait à 3 milliards d’euros par an. Les établissements bancaires peuvent donc voir d’un œil méfiant le durcissement des règles des découverts bancaires imposé par une directive européenne aux consommateurs français.
À lire aussi :
Découvert bancaire : 9 questions pour comprendre ce qui va vraiment changer pour vous
Avec moins d’agios et de frais liés aux commissions d’intervention, les produits nets bancaires des grands groupes peuvent diminuer, pointe Jérôme Lasserre Capdeville, maître de conférences à l’Université de Strasbourg et auteur du livre Le droit du crédit à la consommation, auprès du site spécialisé Moneyvox.
De plus, chaque découvert donnera lieu, à compter du mois de novembre 2026, à un contrôle strict de la solvabilité du client, ce qui peut exposer les établissements bancaires à un surplus de travail.
À lire aussi :
TÉMOIGNAGES. Découvert bancaire : “Si on continue à restreindre les découverts, on va droit vers une catastrophe humanitaire !”
Timothée Waxin, le responsable du département Finance, data & performance à l’École de Management Léonard de Vinci parle, sur Moneyvox, d’un “système bien plus lourd”, qui demandera “du temps” d’adaptation aux banques. En effet, “tout est à revoir : les formations, les discours, le process…”, décrypte-t-il, sur le site spécialisé.