Humilié à Clermont, Castres va encore devoir passer par la case rebond ce samedi 1er novembre contre Bordeaux-Bègles (16h35) dans le cadre de la 9e journée de Top 14. Ce qui n’est pas une nouveauté cette saison pour les Tarnais.
Le dimanche a permis de relâcher les soupapes, le lundi fut utilisé pour purger le carburateur et refaire le plein d’essence. Car il était nécessaire de passer par toutes ces étapes après la débâcle clermontoise (14-63). “On ne pouvait pas mettre ça de côté. Il faut faire face à la réalité quant aux secteurs de jeu où on a été défaillant. Il faut vite corriger cela afin de ne pas laisser de fenêtres ouvertes aux autres équipes”, prévient le capitaine tarnais Mathieu Babillot.

Encore moins à une UBB généralement pas la dernière à appuyer là où cela fait mal, bien qu’elle ne brille pas en déplacement et qu’elle se rendra ce samedi 1er novembre dans le Tarn sans ses internationaux (Bielle-Biarrey, Penaud, Depoortère, Lucu), dans la liste des joueurs protégés du XV de France. “Mais ça reste le champion d’Europe, nuance le manager du CO Xavier Sadourny. Alors même s’il est amputé de certains éléments, ça reste une super équipe sur le papier, assez monstrueuse même, et qui a gagné ici l’an passé (13-3).”
Troisième “rachat”
Après Bordeaux-Bègles la saison dernière, il a été question de rachat et aujourd’hui, c’est avant de recevoir ces mêmes Girondins que ce mot est sorti de toutes les bouches de Tarnais conscients “d’avoir déçu leurs supporters et tout le club” convient l’arrière Théo Chabouni. “Heureusement, on n’est pas aux JO où, si tu te plantes, tu ronges ton frein pendant quatre ans. Là, on a la chance et l’opportunité de se rattraper dès le week-end suivant”, abonde Sadourny.
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Ce que les “bleu et blanc” ont tout de même l’habitude de faire cette saison. C’est déjà la troisième fois en neuf manches que la notion de rachat s’impose en leitmotiv de la semaine. Après la 1re journée et le revers à la maison contre Pau (15-17), après la déconvenue à Toulouse (12-59), et donc après l’ASM. Globalement, le CO a toujours su se relever. Que ce soit via le contenu à Toulon (J2), ou via le résultat à Pierre-Fabre face au Racing (J5). Mais toujours dans la douleur.
C’est au fond cette douleur, cet aspect fluctuant qui caractérise le CO en ce premier bloc du championnat, qui s’achève ce week-end. “On aimerait que ce soit différent, met en évidence Babillot. Malgré tout, on est quand même accroché, à quelques points, au bon peloton. Ne remettons pas tout en cause. Notre début de saison est ainsi fait, alors on fait le dos rond, on bosse et on essaye de garder le cap.” Cap à bien renseigner dans le GPS afin de ne pas se perdre en route. Car ce serait le pire moment pour revivre une situation similaire à celle de la 1re journée, d’un point de vue du classement mais pas seulement. Parce qu’après l’UBB, ce n’est pas le samedi suivant que le CO pourra se rattraper, mais deux semaines plus tard. Voilà qui ferait trop long pour ruminer.


