Depuis cette saison, le manager castrais a pris le pli de se poster en tribune pendant une partie des rencontres de son équipe. Une habitude de plusieurs années avec laquelle il a renoué, et qui impacte ses discours. Explications alors que samedi 1er novembre le CO reçoit l’UBB (16h35) dans le cadre de la 9e joute du Top 14.
                            
À l’image de l’ancien ouvreur qu’il était, cherchant le contre-pied pour éliminer un défenseur et prendre l’intervalle, Xavier Sadourny ne fait pas comme tous ses homologues. Quand la plupart des managers du championnat, excepté s’ils sont suspendus comme cela peut arriver régulièrement à certains, restent au plus proche de leurs joueurs, le patron sportif du Castres Olympique se rapproche des spectateurs, dans les tribunes.

“Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai toujours été en haut. Sauf lors de ma dernière année à Clermont parce que Jono (Gibbes) préférait être en haut. Et la saison précédente, Jeremy (Davidson) souhaitait que je sois en bas”, explique l’Auvergnat.
S’il reconnaît avoir moins “le ressenti des chocs”, l’ancien joueur du LOU préfère prendre de la hauteur : “Stratégiquement, c’est mieux. J’ai une vision plus globale, plus juste. J’ai un regard global sur nos déplacements, offensifs ou défensifs, sur les espaces que l’on peut attaquer ou pas, si on joue ou non dans les bonnes zones.”
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Des observations qui lui permettent surtout d’être plus précis sur ses discours et ses “retours à la mi-temps”. “Pour la petite parenthèse, j’avais vu l’analyse donnée par l’entraîneur du PSG (Luis Enrique, qui a pris l’habitude de regarder une partie de la rencontre de son équipe en hauteur, ndlr). Parce que quand tu es en haut, tu vois tout !”
Retour sur terre après la pause
Se poster en tribunes comporte aussi son lot de situations cocasses, surtout quand, dans beaucoup d’enceintes du Top 14, on se retrouve presque mêlé au public. “Tu fais aussi attention parce que les gens te regardent. À Montauban, j’ai gueulé, et les spectateurs se sont retournés”, rit Xavier Sadourny.
Mais son exil en haut des gradins est forcément éphémère, l’appel du terrain le fait inexorablement revenir au bord de la pelouse, au plus près de ses joueurs. Histoire de donner un peu plus de la voix par exemple. “Que si j’en ai besoin, plaisante Sadourny. Mais c’est surtout parce qu’après la pause, tu n’as plus trop d’analyses à fournir à tes joueurs. Si ce n’est ponctuellement sur un lancement ou autres. Mais je ne vais pas toujours redescendre à la pause, comme lors du dernier match à la maison face au Stade Français où je suis revenu en bord de terrain vers l’heure de jeu.”
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À la place où il sentira le plus la tension d’une fin de match qu’il aimerait surtout vivre de façon sereine ce samedi 1er novembre contre Bordeaux-Bègles à Pierre-Fabre. À la différence des précédentes face aux clubs de la région parisienne.

