Alors que les foyers rallument leurs poêles, beaucoup se demandent s’ils peuvent couper du bois en forêt pour économiser sur le chauffage. Voici ce qu’autorise la réglementation.
Les températures baissent et les foyers du Gers rallument les poêles. Le bois s’empile à nouveau dans les cheminées… Mais a-t-on le droit de se servir directement en forêt pour faire quelques économies ? Dans les bois privés du département, la coupe d’un arbre est une gestion classique d’une propriété forestière puisqu’elle ne met pas fin à la destination forestière du terrain (par opposition au défrichement).
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Il en existe différents types : les coupes de bois de chauffage pour la consommation personnelle, les coupes d’amélioration (éclaircies), les coupes définitives de futaies ou les coupes rases de taillis par exemple. Les coupes de bois ne sont généralement pas soumises à autorisation mais quelques cas particuliers le sont, comme le cas des propriétés boisées de plus de 25 hectares ou encore si le projet de coupe s’étend sur plus de 2 hectares d’un seul tenant et que plus de la moitié du volume des arbres de futaie est prélevée.
Une exception à la règle ?
Pour les Gascons ne disposant pas de terrain boisé, la réglementation est beaucoup plus stricte. Le Code forestier interdit le ramassage, également de bois mort, pour chauffer son foyer ou pour d’autres raisons, sans autorisation. Tout contrevenant s’expose à une amende de 1 500 euros et d’une contravention de 5e classe. Idem dans un bois ou une forêt privée, ou l’action est considérée comme du vol puisque le bois appartient au propriétaire.

Une exception est cependant faite, dite “l’affouage”. La pratique concerne les forêts communales. Selon l’Office national des forêts, c’est la commune qui décide de vendre le bois ou de le délivrer à ses habitants : ce sont celles destinées à l’affouage. “En accord avec le code forestier, l’affouagiste participe donc à la gestion sylvicole en récoltant les arbres identifiés par les forestiers pour en faire du bois de chauffage en contrepartie d’une taxe souvent modique à la commune.”

