Mené 2-0 en deuxième mi-temps, mercredi 29 octobre dans son antre du Stadium, Toulouse a recollé (2-2) mais perd deux points alors qu’il nourrissait de grandes ambitions. Récit de cette 10e journée du Championnat de France.
Ce devait être le match de la peur pour Habib Beye, celui qui pouvait sceller le sort de l’entraîneur à moitié viré lundi avant d’être maintenu in extremis sur le banc de Rennes, qui n’avait plus gagné depuis cinq matchs. Mais ceux qui se sont d’abord fait peur, dans un Stadium habillé pour Halloween, ce sont les Violets, qui ont vécu un calvaire de cinq minutes au retour des vestiaires, après une première période au cours de laquelle ils n’avaient pas réussi à faire douter plus que ça leur adversaire.

C’est d’abord Francis Abu, dont on peine encore à voir l’apport au bout de six titularisations, qui a offert un miracle à Rennes et à Esteban Lepaul, lancé face au but par le Ghanéen qui n’a pas pris l’information avant de faire sa passe en retrait, et ne s’est pas fait prier pour battre Restes (0-1, 50e). Puis, quatre minutes plus tard, Al Tamari a fusillé le portier toulousain au bout d’une transition (0-2, 54e), récompense de son énorme activité depuis le début d’un match dans lequel Rennes a beaucoup attaqué à gauche.
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“Il faut se méfier des bêtes blessées”, avait prophétisé Olivier Cloarec dans nos colonnes lundi, et Charlie Cresswell a eu la bonne idée de ne pas laisser les Bretons célébrer trop longtemps, en réduisant rapidement la marque comme un vrai avant centre (1-2, 58e), inscrivant au passage son deuxième but en deux matchs.
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Avec Emersonn entré en jeu à la place de Sidibé et donc un attaquant en plus sur le terrain, les Touousains ont ensuite poussé, bien au courant de la situation psychologique des Rennais mais, surtout, du beau coup qu’ils étaient en train de rater ; parce que cette semaine à deux matchs à domicile ne devait pas être celle d’un cauchemar d’Halloween mais d’un rêve, celui de se rapprocher de l’Europe et d’affirmer de nouvelles ambitions. Celles-ci ont finalement été à moitié sauvées grâce à une fin de match où Carles Martinez Novell a lancé les Pitchouns Vossah et Edjouma et dans laquelle ses hommes se sont livrés les crocs dehors.
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Ils ont été récompensés après un énorme travail de Methalie sur son côté gauche : Aron Dönnum s’est fait faucher dans la surface et a transformé lui-même le penalty (2-2, 85e), glacial face à Brice Samba. Après ça, le temps a dû sembler long, très long à Habib Beye et à ses joueurs, qui ont quand même réussi quelques sorties de camp et fait passer des frissons sur l’échine des Violets. Mais Guillaume Restes, déjà auteur d’un énorme arrêt devant Lepaul (63) et d’un autre décisif sur un tir de Mahdi Camara (45), s’est interposé dans le temps additionnel et a laissé l’espoir vivant jusqu’au coup de sifflet final.
La barre et la VAR
Au bout du compte, les Violets pourront regretter d’avoir trouvé la barre sur une superbe frappe de Gboho (32), mais surtout que Clément Turpin soit revenu sur sa décision d’accorder un penalty à Frank Magri, accroché par Valentin Rongier dans la surface (17) après un passage par la cabine VAR, décision dont on n’a sans doute pas fini d’entendre parler… Au bout du compte, c’est un goût d’amertume qui restera de ce match qui aurait pu propulser le TFC vers d’autres ambitions. La victoire dimanche contre Le Havre n’en devient que plus impérative.

