La pionnière revient avec une troisième génération disposant de solides arguments. Première électrique de grande série dès 2009, lancée en Europe deux ans plus tard, la Leaf a vu la concurrence naître et beaucoup grandir depuis. Toujours aussi ambitieuse, elle n’oublie pas de s’adapter et sera sur nos routes au printemps. Nous l’avons déjà essayée.
À Copenhague, au pays du vélo roi, on vit, on respire, on calcule et on pense « vert ». Le Danemark reste le pays au monde qui compte la plus forte puissance éolienne par habitant. L’arc impressionnant formé par vingt turbines au large de la capitale, sur le parc de Middelgrunden est entré dans le paysage de la région aux côtés de la Petite Sirène et du palais de Christiansborg. Alors, quand on nous a dit que nous allions découvrir la troisième génération de Leaf sur les routes de Lars Ulrich, le batteur « branché » de Metallica nous n’avons pas été plus surpris que ça… La belle histoire se poursuit donc pour cette japonaise pionnière et actrice de la plus importante révolution de l’histoire de l’automobile.






Première constatation, la Leaf III ne ressemble ni à la 1 (on ne va pas s’en plaindre…) ni à la II. Plus crossover, plus coupé haut sur pattes (pattes chaussées de l’excellente monte japonaise Hankook iON Evo) affichant fièrement une silhouette inédite, presque futuriste à l’avant avec la calandre pleine et deux blocs optiques aiguisés, plus classique à l’arrière malgré les feux reprenant les barres signifiant Ni et San. Si vous avez des gosses à occuper missionnez-les pour trouver tous les « œufs de Pâques » cachés sur et dans le véhicule, vous serez tranquille un bon moment !
Deux puissances au choix
Poignées affleurantes escamotables à l’avant, jantes aéro, flancs travaillés, sévère chute de toit, dans sa robe turquoise (officiellement « bleue Aoba »… ) et noire pour la partie supérieure, la Leaf a fait dégainer de nombreux smartphones lors de sa tournée dans la région de Copenhague. À l’intérieur de notre véhicule d’essai, sous le grand toit opacifiant déjà apprécié chez Renault, un (simili) cuir blanc impeccable (avec le temps ça ne doit pas durer) et des éléments violets. Très réussi.







Les deux dalles horizontales (14,3 pouces chacune) de l’instrumentation et de l’infodivertissement accolées sont lisibles et faciles à maîtriser. Les passagers arrière sont moins bien lotis que le pilote et son voisin, notamment s’ils dépassent 1,80 m…
Utilisant la plateforme CMF-EV (celle de l’Ariya), la Leaf 2026 est proposée avec deux puissances différentes, celle dont nous parlons aujourd’hui de 160 kW et la 130 kW (345 Nm de couple, 440 km d’autonomie). Quatre finitions au catalogue, Engage, Engage +, Advance, Evolve).
Même le poids semble s’effacer
Bien sûr, notre parcours « nordiste » ne comportait ni cols ni mêmes collines, mais quelques ronds points et petites routes forestières. Assez pour apprécier l’efficacité de la motorisation et surtout l’agrément qu’elle procure à l’utilisateur. Silence religieux, même pas un « souffle » d’air, accélérations linéaires, confort quatre étoiles (on a juste sursauté sur quelques défauts de revêtement ou passages pavés) et une puissance toujours disponible. La direction est précise, le roulis inexistant, le freinage à la hauteur, une vraie invitation au voyage surtout avec cette promesse d’autonomie au-delà des six cents bornes.









Pour l’atteindre, il faudra quand même éviter d’avoir toute la famille, les bagages et accepter le mode Eco pas le plus sexy des trois propositions, disons qu’il vaut mieux viser la plus raisonnable barre des cinq cent. Sans le moindre effort nous avons en effet enregistré une conso moyenne entre 13 et 15 kWh. Même le poids (on est quand même aux portes des deux tonnes) semble s’effacer, l’auto osant une attitude dynamique très vivante. Cette première prise de contact nous dicte un constat évident, la belle aventure de la Leaf ne va pas ralentir avec cette troisième génération disponible dès le printemps.







LA FICHE
Longueur : 4350 mm
Largeur : 1810 mm
Hauteur : 1550 mm
Empattement : 2690 mm
Garde au sol : 150 mm
Volume du coffre : 437 litres
Nombre de places : 5
Nombre de portes : 5
Diamètre de braquage : 10,8 m
Poids : 1780/1937 kg
Énergie : électrique
Motorisation : synchrone à aimants permanents
Capacité de la batterie utilisable : 75 kWh
Puissance : 160 kW/218 ch
Couple : 355 Nm
Vitesse maxi : 160 km/h
0 à 100 km/h : 7’’6
Type de charge en courant continu : CCS 2
Puissance maximum en charge rapide : 150 kW
Temps de chargement : 20-80 % en 30 minutes
Autonomie récupérée en 30 minutes : 417 km
Chargement en courant alternatif : 11 kW
Autonomie estimée (WLTP) : 622 km
Autonomie sur autoroute à 110 km/h : jusqu’à 430 km
Consommation estimée : 13,8 kWh/100 km
LES +
– les performances électriques
– la consommation et l’autonomie qui va avec…
– le confort d’utilisation
– l’habitabilité
– le style même s’il peut partager
– la taille du coffre
LES –
– les graphismes de l’interface à rafraîchir
– absence de e-pedal jusqu’à l’arrêt
– vitesse de charge « ordinaire »
LE CHIFFRE
0,25 > Cx. Les spécialistes du Global Design Studio de Nissan à Atsugi, au Japon, n’ont pas signé seulement une étonnante silhouette, ils ont réalisé une petite prouesse concernant l’efficacité aérodynamique de la Leaf. Son Cx est de seulement 0,25 ce qui contribue largement aux excellents chiffres de consommation et d’autonomie.
LE DÉTAIL
AUDIO > La Leaf bénéficie de l’excellent système audio premium Bose 9 Personnal Plus avec neuf haut-parleurs. Grâce à l’un d’entre eux intégré dans l’appuie-tête, le conducteur peur entendre les différentes annonces de navigation ou les appels sans coupure d’écoute pour les autres passagers.
LE PRIX
À partir de 36 000 € (le prix de notre version d’essai Evolve 75 kWh n’a pas encore été communiqué)
LA NOTE
16/20

