La Fédération a révélé ce lundi que 371 arbitres possèdent des comptes de paris et que 152 parient activement, dont 22 au niveau national.
Le football turc traverse l’une de ses crises les plus graves. Ce lundi 27 octobre, Ibrahim Haciosmanoglu, président de la Fédération turque de football (TFF), a annoncé que des centaines d’arbitres turcs avaient violé l’interdiction de parier sur des matchs, mettant en lumière un scandale d’ampleur nationale.
“Nous sommes déterminés à nettoyer le football de toute trace de corruption. Nous ne ferons aucune exception”, a déclaré le patron du football turc, précisant que les “sanctions nécessaires” seraient prises dès aujourd’hui.
Selon l’enquête interne menée sur 571 arbitres, 371 possèdent des comptes de paris et 152 parient activement, dont 22 officient au niveau national, soit la Süper Lig et les divisions supérieures.
Le détail des paris est impressionnant : dix arbitres ont placé plus de 10 000 paris, l’un d’eux ayant même misé 18 227 fois, tandis que 42 autres ont parié sur plus de 1 000 matchs chacun.
Arbitres étrangers
Ces révélations relancent les soupçons historiques de partialité qui pèsent sur l’arbitrage turc et la polémique autour des clubs de l’Istanbul derby, notamment Galatasaray et Fenerbahçe.
Face à ces critiques répétées, la TFF avait tenté d’apaiser les tensions en confient au printemps 2024 la VAR de plusieurs matchs de Süper Lig à des arbitres étrangers, et même un arbitre étranger avait dirigé le derby Galatasaray-Fenerbahçe.
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Le journaliste Yagiz Sabuncuoglu, très suivi sur X, résumait : “L’arbitrage étranger […] est désormais une nécessité pour rétablir un sentiment de justice dans le football turc.”
Les clubs historiques du pays, comme Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas, demandent désormais la publication immédiate des noms des arbitres et des matchs sur lesquels ils ont parié, tandis que Trabzonspor parle d’”une des pages les plus sombres de l’histoire du football turc”.
Avec des sanctions imminentes et un climat de défiance renforcé, la TFF doit désormais restaurer la confiance des clubs, des supporters et des sponsors, sous peine de voir l’image du football turc durablement ternie.
Le scandale pourrait également influencer l’arbitrage futur, avec un recours accru aux officiels étrangers et une surveillance plus stricte des paris.

