October 26, 2025

Faute d’argent pour la mise en œuvre du plan vélo aveyronnais, la sécurité des cyclistes sur ce territoire de l’ouest-Aveyron devra attendre

l’essentiel
La mise en œuvre du Plan vélo dans le département de l’Aveyron se révèle problématique à court terme dans le Bassin decazevillois, en raison de contraintes techniques et financières.

Saint-Beauzély, lieu de naissance du champion Julou Merviel était symbolique pour la présentation début octobre du Plan vélo dans le département avec, plus particulièrement, le passage alléchant concernant l’engagement du département à financer les projets des différentes collectivités locales liés au vélo : “L’aide financière peut aller jusqu’à 40 % sur des itinéraires inscrits au schéma ou sur des travaux liés à des obligations légales comme pour respecter la loi LOM (organisation des mobilités)”.

Les cyclistes du Bassin attendent des aménagements.
Les cyclistes du Bassin attendent des aménagements.
DDM – BHSP

Ce qui n’a pas échappé à Roger Lajoie-Mazenc, ancien élu du Bassin et cycliste bouclant ses 75 années de pratique intensive avec, à la clé, un titre de champion de France cycliste des Élus. Selon lui, “ pas besoin de dessin pour faire valoir, en raison du flot de circulation automobile et poids lourd, les risques encourus par les cyclistes dans la partie Viviez-Penchot de la RD 840, itinéraire incontournable pour rejoindre la vallée du Lot du fait de la quasi-impraticabilité, sauf à être kamikaze, du tronçon Vitarelle-Estaques dont l’aménagement envisagé a échoué”.

Et de questionner François Marty et Francis Cayron, respectivement président et vice-président de la Communauté de communes Decazeville communauté sur la mise en sécurité des cyclistes, à savoir si la traversée par la RD 840 des 3 tronçons problématiques Viviez-Penchot, Vitarelle-Estaques, traversée de Firmi, est ou non envisagée/envisageable dans ce plan annoncé.

Les explications de Decazeville communauté

Non sans souligner “l’engagement constant du demandeur en faveur de la sécurité des cyclistes sur notre territoire”, les servies de la Communauté apportent les explications suivantes : “Decazeville Communauté a élaboré un Plan vélo intercommunal dans le cadre du programme AVÉLO 2, afin d’identifier les itinéraires structurants et de promouvoir le développement des mobilités douces sur l’ensemble des douze communes du territoire. Ce plan a été adopté en novembre 2024 par le conseil communautaire.

Dans le cadre de son élaboration, le Département de l’Aveyron avait été sollicité pour contribuer à ce travail de planification. À cette période, il n’avait pas encore engagé la définition de son propre schéma départemental cyclable.

Le segment Viviez – Boisse-Penchot a été identifié comme un axe à part entière du plan communautaire, compte tenu de son importance stratégique et des difficultés de circulation rencontrées par les cyclistes.

Cependant, à l’issue d’une concertation réunissant l’ensemble des parties concernées – le Département, la SNCF, ainsi que les communes de Viviez et de Boisse-Penchot, il est apparu que les contraintes techniques et foncières étaient particulièrement lourdes et que le coût estimé de l’opération était très important, ce qui rend difficile sa mise en œuvre à court terme.

Je rappelle enfin que Decazeville Communauté ne dispose pas de la compétence voirie.
La réalisation des aménagements cyclables relève donc des communes, qui peuvent s’appuyer sur le plan adopté pour solliciter les dispositifs de financement existants, notamment ceux proposés par le Département de l’Aveyron.
La communauté de communes reste néanmoins mobilisée pour accompagner les communes dans leurs démarches et continuer à œuvrer, dans la limite de ses compétences, à la sécurité des cyclistes sur l’ensemble du Bassin”.

“Les travaux prévus prendront du retard”

Et Roger Lajoie-Mazenc d’en tirer cette observation : “ En conséquence, les regards doivent se tourner vers les communes et les prétendants aux très prochaines élections municipales”.

Non sans retenir cette appréciation du maire de Decazeville : “Je pense qu’au regard de la situation actuelle (restrictions draconiennes des subventions, situation financière des communes très difficile, pouvoirs publics absents…) ces travaux prévus prendront du retard”…

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