La moitié des salariés du privé touche plus de 2 190 € nets par mois, selon une étude de l’Insee qui dresse un panorama complet des salaires en France.
2 733 euros nets par mois. Voilà le salaire moyen du secteur privé en 2024 selon l’Insee, qui a dévoilé ce jeudi 23 octobre une grande étude sur les rémunérations. Comme souvent, la moyenne masque de fortes disparités. Ainsi, la moitié des salariés du privé gagne en réalité moins de 2 190 € nets par mois.
“Le salaire net moyen en euros constants se redresse”
L’Insee précise que les montants doivent être analysés en tenant compte de l’évolution des prix. En 2023, les salariés du privé gagnaient en moyenne 2 735 euros nets par mois. La légère variation observée en 2024 ne traduit pas une baisse réelle, mais l’effet de l’inflation.
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Pour mesurer plus finement le pouvoir d’achat, l’institut raisonne en euros constants, c’est-à-dire corrigés de la hausse des prix. Avec la décélération de l’inflation en 2024 (+ 2,0 %, après + 4,9 % en 2023), “le salaire net moyen en euros constants se redresse : + 0,8 %, après – 1,0 % en 2023”, indique l’Insee.
À noter également que les données sont plus complètes que par le passé, car elles intègrent désormais Mayotte, mais aussi les apprentis et les stagiaires rémunérés.
Très inégaux selon les professions
Les écarts de rémunération restent marqués selon les professions. Les 10 % des salariés les moins payés touchent 1 492 euros nets mensuels, contre plus de 4 334 euros pour les 10 % les mieux rémunérés. Les différences sont également nettes selon les secteurs d’activité : les services financiers affichent un salaire moyen de 4 123 euros, l’information-communication 3 853 euros, tandis que le tertiaire se situe à 2 705 euros, la construction à 2 411 euros et l’hébergement-restauration à 1 979 euros.
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Un écart de 13 % entre les hommes et les femmes
L’étude s’intéresse également aux inégalités entre hommes et femmes. En 2024, les femmes ont gagné en moyenne 13,0 % de moins que leurs homologues masculins. Selon les auteurs de l’étude, cet écart “reflète principalement le fait que femmes et hommes n’exercent pas les mêmes métiers dans les mêmes entreprises”.
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Autrement dit, les femmes sont moins présentes dans les postes les mieux rémunérés. Malgré cette disparité de salaire, l’écart tend à se réduire : il diminue de 0,3 point par rapport à l’année précédente et de 5,1 points en dix ans.