La maladie bovine de la dermatose nodulaire contagieuse inquiète les éleveurs ariégeois, réunis devant la préfecture. Simon Bertoux, le préfet du département, défend une stratégie nationale jugée sévère mais efficace.
Face à la colère des éleveurs réunis jeudi devant la préfecture, le préfet de l’Ariège, Simon Bertoux, a tenu à rappeler le cadre national de gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Selon lui, la mobilisation des agriculteurs “traduit de grandes inquiétudes sur une maladie qui n’est pas en Ariège, mais qui n’est pas loin”, rappelant que les Pyrénées-Orientales sont déjà touchées et que le département subit “des restrictions de mouvements d’animaux”.
Ce dernier a rappelé que les services de l’État ont pour rôle d’accompagner et d’informer les éleveurs. Trois réunions d’information seront d’ailleurs organisées la semaine prochaine, en lien avec la Chambre d’agriculture, la MSA et le GDS, afin “d’informer et de discuter” avec les exploitants concernés par les mesures sanitaires.
“Dans les zones réglementées”
Le représentant de l’État a expliqué que la vaccination a déjà commencé “dans les zones réglementées” et se poursuit cette semaine. Il a défendu la stratégie nationale, décidée par la ministre de l’Agriculture et appliquée dans le cadre européen : “Dès qu’un foyer est détecté, la stratégie, c’est de dépeupler, de tuer tous les animaux de l’élevage et de vacciner dans un rayon autour. C’est une stratégie très dure pour les élevages touchés, mais efficace, qui a permis d’effacer les foyers en Savoie.”
Le préfet a insisté sur l’importance du contrôle des mouvements d’animaux, condition indispensable selon lui pour rouvrir les marchés à l’exportation. Il a reconnu que ces mesures sont “extrêmement difficiles” pour les éleveurs concernés : “Quand on est touché par ces mesures d’abattage total, c’est toute une vie qui est touchée. C’est extrêmement dur pour l’éleveur, pour sa famille, pour son entourage.”
Simon Bertoux a enfin rappelé la nécessité d’une vigilance collective : après les nombreux déplacements d’animaux liés à la descente d’estive, “il ne faut plus que les animaux bougent” afin d’éteindre les foyers existants. Il a précisé qu’un cas de non-respect des restrictions avait été signalé au procureur et qu’un élevage était “mis sous surveillance très active”.