Du 15 au 17 août, de nombreuses pharmacies du Gers fermeront exceptionnellement suite à l’appel national de l’USPO pour dénoncer l’impact d’un arrêté gouvernemental, publié le 4 août, réduisant les remises sur les médicaments génériques. Une décision jugée comme une menace pour la survie des officines en zone rurales.
À l’appel de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), de nombreuses pharmacies gersoises baisseront exceptionnellement leur rideau ce samedi 16 août. Une mobilisation nationale inédite pour alerter sur les conséquences d’un arrêté gouvernemental qui prévoit la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques à 30 % (contre 40 % actuellement) dès septembre, puis 20 % en 2027.
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“On ferme le 16 pour éviter que les pharmacies ferment définitivement”, souligne le Dr Arnauld Cabelguenne, membre du conseil d’administration national de l’USPO. “Nous voulons montrer aux Français ce que serait une France sans pharmacies de proximité.” Une décision du gouvernement jugée “brutale, prise sans concertations.”
Pour une officine moyenne, la perte est estimée entre 20 000 et 30 000 € par an, un coup dur pour des pharmacies déjà fragilisées par la hausse des charges et la baisse des revenus. “Dans le Gers, beaucoup peinent à recruter, à maintenir des contrats d’apprentissage, voire commencent à licencier, poursuit le pharmacien basé à Lectoure. Certaines en France peinent à trouver des repreneurs, d’autres sont déjà proches de la liquidation.”
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Dans un département rural où les médecins se font rares, chaque fermeture d’officine accentuerait les difficultés d’accès aux médicaments, surtout pour les personnes âgées ou sans moyens de transport. “Nous sommes les seuls professionnels de santé à recevoir sans rendez-vous. On fait plus que dispenser des médicaments : on conseille, on oriente, on résout les petits tracas santé car souvent on est le seul point de santé accessible, rappelle Arnauld Cabelguenne. La décision du gouvernement ne va faire qu’accélérer le processus de disparition du réseau de pharmacies d’officines dans les zones rurales ou les quartiers socialement en difficulté.”