Les triples champions de France en titre “rouge et noir” se sont inclinés, ce samedi 18 octobre (30-26, 7e journée de Top 14), pour la troisième fois d’affilée à l’extérieur. Ce, au terme d’un match très tendu lors duquel ils auront pourtant fait preuve de beaucoup de caractère.
Il n’y a plus de cas d’égalité à trois comme la semaine dernière pour briguer la place de leader. Dans l’après-midi, le Stade Français avait déjà abandonné ses espoirs dans le Tarn. Et pour se départager, la Section Paloise et le Stade Toulousain avaient choisi le terrain, le vrai.
Le bras de fer avec sa dose d’agressivité a été gagné par Pau à la dernière minute alors que le Stade a mené durant toute la partie. Frustrant.
Dans un Hameau incandescent plusieurs minutes avant le coup d’envoi, Toulouse avait choisi de monter la climatisation en réalisant une entame de match quasiment parfaite, monopolisant le ballon. Maître de la possession, le Stade a su se montrer réaliste en inscrivant deux essais : le premier en force par Marchand sur un ballon porté et le second par Capuozzo sur une très longue action sur laquelle la patience fut le maître mot avec des soutiens toujours dans le bon tempo.
L’entame idéale a toutefois été gâchée par la réception du renvoi. Mal assurée (Capuozzo a dévié mais pour Gailleton derrière), elle a permis à la Section de revenir tout de suite dans le match avec un essai à zéro passe (7-14). Un écart de sept points qui restera identique jusqu’à la pause.
Deux essais “casquette”
Dans cette première période marquée du sceau de la tension, le carton jaune attribué à Jelonch (plaquage non maîtrisé sur Auradou) aurait pu constituer un premier tournant du match mais l’infériorité numérique n’a pas porté préjudice au champion de France.
En seconde période, les blessures de Barassi et Lebel ont bouleversé la ligne arrière du Stade (Thomas centre, Remue ailier) alors que, côté palois, les rentrées de Whitelock et Isa ont apporté encore plus d’agressivité à leur équipe.
Mais c’est de nouveau sur un renvoi sur Capuozzo que Pau a inscrit un essai lui permettant de revenir à trois points (23-20) alors que Kinghorn venait de passer une pénalité donnant dix points d’avance à son équipe. En tout, c’est donc deux essais dits “casquette” que le Stade a encaissés, nourrissant ainsi des regrets légitimes. Car le Stade restait alors à portée de fusil de la Section Paloise de plus en plus pressante.
Il y eut pour commencer l’essai refusé à Isa, qui aurait pu faire passer la Section devant. Un essai refusé pour une obstruction de Whitelock sur Romain Ntamack qui a rajouté encore plus de tension dans les tribunes du Hameau et sur le terrain.
À lire aussi :
Pau-Stade Toulousain : “L’envie avait changé de côté…” Le dépit des joueurs de Toulouse après la défaite à la dernière seconde
Pau, qui a pris le dessus en mêlée, est d’abord parvenu à égaliser (23-23) à treize minutes du terme. Puis alors que les Toulousains pensaient avoir fait le plus dur en reprenant l’avantage grâce à une pénalité lointaine de Kinghorn, les Béarnais ont hérité d’une dernière pénalité à la dernière minute. Ils ont alors préféré jouer la gagne plutôt que le match nul et furent récompensés de leur audace en inscrivant l’essai vainqueur.