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Le Nouvel Obs avec AFP
Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, à Washington DC, le 17 octobre 2025. ANDREW LEYDEN / NURPHOTO VIA AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé ce vendredi 17 octobre que le président russe Vladimir Poutine n’était « pas prêt » à la paix, Donald Trump jugeant le contraire. « Je pense que le président Poutine veut mettre fin à la guerre », a déclaré Donald Trump en recevant son homologue ukrainien à la Maison Blanche.
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Donald Trump, a reconnu que son homologue russe pourrait être en train de jouer la montre dans le conflit en Ukraine. « Oui je le suis », a-t-il lancé comme on lui demandait s’il était inquiet de la possibilité que le maître du Kremlin cherche à gagner du temps. « C’est possible. Oui, un peu de temps », a-t-il ajouté devant la presse en recevant son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche. « Mais je pense que je suis assez bon pour ce genre de trucs. Je crois qu’il veut conclure un accord ».
Il s’agit de la troisième visite à la Maison Blanche de Volodymyr Zelensky depuis le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Elle intervient au lendemain d’une longue conversation téléphonique entre les présidents américain et russe et de l’annonce d’un prochain sommet entre les deux chefs d’Etat à Budapest.
« J’espère qu’ils n’en auront pas besoin »
Lors de cet échange, le président américain a suggéré qu’il serait prématuré de fournir à l’Ukraine des missiles Tomahawk. « J’espère qu’ils n’en auront pas besoin. J’espère que nous pourrons mettre fin à la guerre sans avoir à penser aux Tomahawk », a déclaré à la presse Donald Trump.
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Volodymyr Zelensky, arrivé jeudi à Washington, y a rencontré des représentants du fabricant américain des systèmes de missiles Tomahawk et Patriot, pour discuter entre autres de la « perspective d’une production conjointe ukraino-américaine ». Le BGM-109 Tomahawk vole jusqu’à 1 600 kilomètres, à 880 km/h, à quelques dizaines de mètres du sol. Ces missiles permettraient à l’Ukraine de frapper en profondeur en Russie, au moment où Moscou, à l’entrée de l’hiver, intensifie ses attaques sur les infrastructures énergétiques ennemies.
Lors d’un appel avec Donald Trump jeudi, le dirigeant russe Vladimir Poutine a averti qu’une livraison de missiles Tomahawk « nuirait considérablement » à la relation russo-américaine. « Nous ne pouvons pas appauvrir (les réserves de Tomahawk de) notre propre pays », avait ensuite réagi le président américain.