Les détails du quotidien de Bachar al-Assad à Moscou ont fuité dans la presse allemande. Dans la capitale russe, le dictateur syrien déchu mène une vie à la fois discrète et somptueuse.
Un exil de luxe. Un peu moins d’un an après avoir fui la Syrie, en décembre 2024, dans la plus grande précipitation, Bachar al-Assad mène désormais une existence discrète et très confortable avec ses proches à Moscou.
Un asile offert officiellement pour “des raisons purement humanitaires” car “lui et sa famille risquaient l’extermination physique”, estime Sergueï Lavrov, l’inamovible ministre russe des Affaires étrangères d’un Vladimir Poutine ayant accepté d’offrir une protection à son ancien allié.
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Ce qui n’a pas empêché l’ex-dictateur, au pouvoir durant 24 ans, d’avoir été visé par une tentative d’empoisonnement il y a quelques semaines selon une ONG syrienne ; alors que le nouveau président islamiste et ancien rebelle Ahmad al-Chareh, en visite en Russie ce mercredi 15 octobre, aurait demandé à son homologue de lui livrer le dictateur déchu. Un sujet qui n’a pas été évoqué publiquement par les deux parties.
Lustres en cristal, salle de bains en marbre
En attendant, comme le révèle une enquête de l’hebdomadaire allemand Die Zeit publié ce 13 octobre, Bachar al-Assad vit fastueusement dans un gratte-ciel de Moskva City, le quartier d’affaires futuriste de la capitale russe, sa famille ayant pris le soin d’y acquérir une vingtaine d’appartements luxueux avant la chute du régime.
Les auteurs du récit ont réussi à se rendre dans le même immeuble pour visiter des biens comparables à ceux possédés par le clan Assad. La description des lieux témoigne d’un cadre de vie absolument somptueux : hall d’entrée de 20 mètres de haut, lustres en cristal, équipements derniers cris, meubles en bois précieux, immenses baies vitrées avec vue imprenable sur la ville, téléviseurs géants dans toutes les pièces, ou encore salle de bains en marbre de Carrare donnant sur une fenêtre de quatre mètres. Et pour la petite anecdote, le frère cadet du “boucher de Damas”, vit lui à l’hôtel, au Four Seasons, où il occuperait ses journées à boire et à fumer la chicha.
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De son côté, Bachar “passe des heures à jouer à des jeux vidéos en ligne” chez lui, rapporte une source qui précise que la famille est libre de ses mouvements, bien que protégée et/ou surveillée par des gardes du corps d’une société de sécurité privée payée par le gouvernement russe.
Le deal avec le Kremlin comporte néanmoins quelques interdictions : aucune activité politique, pas de déclaration aux médias ou d’apparition publique. La discrétion absolue est exigée de la part de celui qui possède également une villa en péripéhrie de la capitale, où il se rend régulièrement.