October 15, 2025

"Les mêlées, c’est comme les GPS" assure Loïs Guerois, le pilier du Castres Olympique

l’essentiel
Auteur de cinq feuilles de matchs dont quatre titularisations en ce début de saison, Loïs Guérois s’est imposé au poste de pilier gauche en l’absence de Quentin Walcker.

 

Quel regard portez-vous sur la mêlée depuis le début de saison ?

Notre mêlée est dans le milieu du tableau en termes de pénalités et de réussite. On a à cœur de mieux faire. On sait ce que l’on doit régler. Je parle beaucoup avec Antoine Tichit et Will Collier, qui m’apporte énormément car c’est quelqu’un de très technique.

Malgré votre jeune âge (23 ans) à ce poste qui demande beaucoup d’expérience, vous sentez-vous plus à l’aise face à des adversaires plus aguerris avec l’accumulation des saisons ?

Oui, clairement. Contre le Racing, j’étais face à un Géorgien (Gia Kharaishvili) qui avait mon âge. Après le match, j’ai dit à mon père : « il y a trois ans, je me serais fais prendre sur ce match, je n’aurais pas trouvé les clés après les deux ou trois mêlées qui sont allées au sol ». Pendant la rencontre, on a discuté avec Teddy (Durand, le talonneur du CO) pour tenter des choses et ça a marché.

Vous estimez avoir acquis plus de malice, de technique ou de densité physique ?

Les mêlées, c’est comme les GPS. Ton cerveau quantifie les mecs que tu as eu en face et leurs attitudes. Je prends l’exemple du Racing : mon vis-à-vis m’a verrouillé le bras. Je me suis rappelé que la dernière fois que ça m’est arrivé c’était contre Uini Atonio de La Rochelle et je me suis souvenu de ce que j’avais fait pour essayer de le contrer.

On imagine qu’enchaîner les matchs vous permet d’accélérer votre apprentissage…

Bien sûr. Quand tu enchaînes, tu te corriges du week-end précédent. Face au Racing, mon adversaire m’a verrouillé le bras et m’a fait tomber. Je me suis fait sanctionner parce que j’avais le coude en bas. Lucio Sordoni a fait la même chose ce week-end à Montauban. Du coup, j’ai changé et il n’a pas réussi à me faire tomber. En enchaînant les matchs, la mémoire est plus fraîche et tu progresses encore plus vite.

Comment avez-vous vécu la saison dernière où vous avez eu moins de temps de jeu ?

Cela fait partie de l’apprentissage. Tu le vis forcément mal mais l’enjeu est de savoir ce que tu en fais, comment tu travailles. On a la chance d’avoir un staff qui explique beaucoup ses choix. Pour la pression mentale, c’est plus facile. A la fin de la saison, j’ai parlé avec Xavier Sadourny et Matthias Rolland. Ils m’ont dit qu’ils comptaient sur moi. Xavier m’a énoncé les points sur lesquels il m’attend. J’étais content de les connaître car au moins, tu sais ce qu’il te reste à faire.

Samedi, vous allez défier une équipe du Stade Français Paris redoutable en conquête n’est-ce pas ?

Pour moi, c’est la meilleure mêlée du championnat avec celle de Montpellier. L’axe droit a une superbe connexion avec le talonneur. Que ce soit Giorgi Melikidze ou Paul Alo-Emile, ce sont de très bons joueurs de mêlée. Si j’ai la chance de jouer contre ces mecs, je le prendrais avec un énorme défi.

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