October 13, 2025

Fermes solaires : l’opposition citoyenne s’amplifie dans le Lot-et-Garonne

l’essentiel
Plusieurs associations et groupements de personnes ont tenu, samedi, dans la salle polyvalente d’Astaffort, une réunion publique pour dénoncer la pose de panneaux photovoltaïques sur les terres agricoles de la commune.

Samedi 11 octobre, en fin d’après-midi, plusieurs associations et groupements de personnes ont tenu une réunion publique dans la salle polyvalente d’Astaffort, une réunion publique sur un sujet brûlant : la pose de panneaux photovoltaïques sur les terres agricoles de la commune.

 

70 à 80 personnes étaient présentes à cette réunion d’information, ainsi qu’un beau plateau d’intervenants, accompagnés des riverains concernés, mais très peu d’Astaffortais… Agathe Guilouët, de l’association Astaffort Commune Citoyenne et membre active du collectif OSNA (Oui pour le Solaire, Non pour l’Agrivoltaïsme) présenta le pourquoi de cette réunion publique, ainsi que le déroulé de celle-ci.

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Franck Tusseau, un voisin du Gers, membre des Amis de la Terre et auteur du site internet Observatoire Photovoltaïque du Gers, a fait part d’une étude très approfondie de cette source nouvelle source d’énergie. Étude qui fait se poser des questions sur la nécessité absolue de cette source d’énergie sous cette forme ?

Une nouvelle forme de revenu

Puis, c’est autour des collectifs de riverains de Layrac, Laplume, d’exposer leurs griefs sur ce nouvel environnement… Pour tous, la surprise fut d’apprendre l’existence de ces projets d’envergure par hasard et surtout plusieurs mois après le départ de ceux-ci. On ne peut que constater que ces riverains vont mettre toutes leurs forces pour faire annuler ces projets.

Sylvie Colas, agricultrice à Lectoure et membre de la Confédération Paysanne du Gers a eu une intervention pleine de bon sens : le métier de paysan est de nourrir, en travaillant la terre, c’est la terre qui nous nourrit. Il ne faut pas que cette nouvelle forme de revenu divise le monde rural. Et pourquoi pas réfléchir à l’utilisation de l’argent public, pour financer des petites structures vers le particulier, pour le rendre autonome… plutôt que ces grands chantiers qui vont transformer nos campagnes, dévaluer le foncier et l’habitat.

Le collectif de Berrac a fait part de son expérience en matière de lutte contre le projet, puisqu’il est arrivé au Conseil d’État, après avoir été débouté devant le tribunal administratif par deux fois. Il faut être armé d’une certaine dose de ténacité… Le public présent dans cette salle était plutôt contre ces projets, ce qui n’a pas permis d’avoir un débat contradictoire. Au moins, cette lutte contre cette nouvelle forme d’énergie a un côté très positif : la rencontre entre voisins. Le dossier reste bien ouvert et, à n’en pas douter, ces collectifs vont poursuivre leur lutte.

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