Pour réussir à fabriquer une cinquantaine d’A320 par mois, et bientôt soixante-quinze, Airbus a multiplié depuis 1985 ses sites de production. Il compte aujourd’hui huit lignes d’assemblage, bientôt dix, contre trois seulement pour Boeing.
Lorsqu’Airbus a commencé à produire l’A320, Boeing avait déjà livré 1 500 exemplaires de son 737. Si l’avionneur européen a réussi à combler son retard en moins de quarante ans, c’est grâce à la multiplication de ses chaînes d’assemblage. Contrairement à la firme américaine qui a choisi de conserver la production de son monocouloir à Renton dans l’État de Washington, Airbus a déployé des sites aux quatre coins de la planète.
Newsletter Aéronautique
Votre RDV hebdomadaire pour découvrir des informations
exclusives sur le secteur de l’aéronautique : interviews, analyses approfondies, enquêtes…
Bien sûr, tout ne s’est pas fait en un jour… Lorsque l’A320 a été lancé, le constructeur européen ne disposait que d’une seule ligne d’assemblage à Toulouse. En 1994, une deuxième est arrivée en renfort à Hambourg en Allemagne. En 2008, Airbus s’est implanté en Chine, à Tianjin. C’est là qu’il y fabrique son avion-star pour les compagnies asiatiques. Le constructeur s’est enfin doté en 2015 d’une chaîne d’assemblage à Mobile en Alabama pour répondre à ses clients américains.
De 50 à 75 A320 livrés par an
Face à une demande grandissante, chacun de ces sites s’est au fil du temps développé. Aujourd’hui, Airbus compte pas moins de huit lignes d’assemblage pour ses appareils de la famille A320. Il en aura dix d’ici la fin de l’année avec l’ouverture d’une deuxième ligne à Tianjin et à Mobile. Ce maillage industriel est l’un des atouts de l’avionneur pour produire toujours davantage. D’une cinquantaine d’appareils fabriqués actuellement chaque mois, il prévoit de livrer 75 exemplaires dès 2027.
À lire aussi :
Airbus : comment l’A320 est devenu l’avion superstar du constructeur européen, l’appareil le plus vendu au monde
Boeing est, de son côté, très loin du compte. Sur son unique site d’assemblage final du Boeing 737, il ne dispose en effet que de trois lignes d’assemblage. La cadence y a atteint un record de 52 avions par mois en 2018, mais elle est aujourd’hui bien inférieure. Suite aux problèmes de production décelés sur le 737 MAX, le constructeur est aujourd’hui limité à 38 livraisons par mois. Il espère grimper prochainement à 42 monocouloirs.