Enquête
En dépit de la guerre en Ukraine, l’ancien patron d’EDF et de Veolia, qui connaît bien les secrets nucléaires français, continue de mener ses activités à Moscou, où il détient plusieurs sociétés et cultive ses réseaux au cœur du pouvoir poutinien.
Moscou, une longue avenue grise au nom chargé de symbole : Pravda, la « vérité » en russe. En toute discrétion, Henri Proglio y occupe un bureau à son nom depuis neuf ans. L’ex-patron d’EDF et de Veolia (géant du traitement de l’eau et des déchets) n’en a jamais parlé en public, même quand il a été interrogé par des députés, sous serment, en décembre 2022. « Le sujet de la commission d’enquête ne portait pas sur mes activités professionnelles, mais sur la perte de souveraineté énergétique de la France », se justifie-t-il auprès du « Nouvel Obs ».
Pourtant les députés auraient certainement été intéressés par le fait que l’ancien patron de 76 ans, reconverti dans le « consulting », donnait depuis 2016 des conseils à de mystérieux clients russes. Qu’il a continué à le faire après le déclenchement de la guerre en Ukraine, alors que les autres di…
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