Sur le circuit albigeois, les pilotes de camions sont contraints de freiner leurs ardeurs aux abords de la passerelle. Pour des raisons de sécurité.
Si la course pousse forcément les pilotes à flairer la moindre opportunité, s’engouffrer dans la plus infime brèche afin de gagner une ou plusieurs positions, il y a bien une zone sur le circuit d’Albi où cette évidence n’a pas sa place. “Sous la passerelle, juste avant la ligne droite des stands, la zone est sous drapeau jaune. Autrement dit, le dépassement est proscrit”, relève Gregor Raymondis, patron de Driv’n Motorsports, organisateur du Grand Prix Camions, qui se tiendra ce samedi 11 et dimanche 12 octobre sur la piste du Séquestre.
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Cette zone neutralisée, d’environ une centaine de mètres et matérialisée à l’aide de feux lumineux de couleur jaune visibles depuis l’asphalte, l’est bien sûr pour des raisons de sécurité. Contrairement à d’autres bolides à quatre roues, pour lesquels cet endroit est une portion comme une autre, les camions sont des machines plus volumineuses. “Quand on passe sous la passerelle les premières fois, on baisse un peu la tête”, se marre le Castrais Téo Calvet, en lice pour un quatrième titre national ce week-end.
20 centimètres d’écart
C’est justement face à cette problématique de hauteur qu’il a fallu empêcher tout dépassement aux abords de la passerelle qui permet d’accéder de la rue de la Baute à l’aérodrome et au cœur du circuit. “La passerelle fait 3,05 mètres de haut. Les camions, environ 2,85 mètres. Et 20 centimètres, c’est très peu, surtout en cas d’accrochage à 140 km/h. Si un camion se soulève…”, laisse imaginer Gregor Raymondis.
“C’est une règle en vigueur depuis 2016 et la 1re édition du GP Camions, retrace l’ancien patron du site automobile. La piste a dû d’ailleurs, pour recevoir cet événement, subir des aménagements avant 2016, tels que le renforcement de glissières.” Histoire de garantir un spectacle en toute sécurité.