Robert Badinter au Panthéon : pourquoi son corps ne sera pas dans le cercueil

Déjà entré dans l’histoire de France, avec l’abolition de la peine de mort adoptée le 9 octobre 1981, Robert Badinter va faire son entrée au Panthéon, ce jeudi soir, au cours d’une cérémonie présidée par Emmanuel Macron.

Mort en février 2024 à l’âge de 95 ans, Robert Badinter repose au carré juif du cimetière de Bagneux à Paris. Sa dépouille y restera malgré l’entrée au Panthéon. “Ce qu’on voulait, c’est ne pas être séparés”, explique à Libération sa veuve, la philosophe Elisabeth Badinter. Elle estime ne pas être légitime pour rejoindre son mari à sa mort.

À lire aussi :
Robert Badinter au Panthéon : abolition de la peine de mort, dépénalisation de l’homosexualité… ce qui nous reste de ses combats

À l’intérieur du cercueil qui va entrer au Panthéon, quatre objets seront placés. La robe d’avocat de Robert Badinter et trois livres qu’il affectionnait : “Idiss” écrit en hommage à sa grand-mère, une biographie du député Nicolas de Condorcet et “Choses vues” de Victor Hugo.

Robert Badinter n’est pas un cas isolé. Les cercueils des résistantes Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz ne contiennent pas leurs corps. Leurs familles avaient refusé qu’ils quittent le cimetière familial et soient séparés de leurs familles. Robert Badinter est la septième personnalité qui entre au Panthéon depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée en 2017.

À lire aussi :
“Honte à ceux qui ont voulu souiller sa mémoire” : la tombe de Robert Badinter “profanée”, des tags injurieux retrouvés sur la sépulture

À quelques heures de l’entrée de Robert Badinter au Panthéon, des tags ont été découverts sur la sépulture, ce jeudi matin, et insultent ses engagements contre la peine de mort et pour la dépénalisation de l’homosexualité.