Vainqueur des quatre dernières éditions, le champion du monde slovène aux portes d’un exploit inédit qui le mettrait sur cette épreuve au niveau du campionissimo… Réponse ce samedi 11 octobre, à partir de 10h35.
Cinquième et dernier Monument de la saison, cinquième possible (probable pour les plus réalistes) victoire de Tadej Pogacar qui rejoindrait Fausto Coppi sur les tablettes du Tour de Lombardie devenu “Il Lombardia” ces dernières années. Occupé à dévorer avec appétit et application les mollets légendaires du roi Eddy (bizarrement, Merckx ne s’était imposé qu’à deux reprises dans ce décor de rêve, trois en réalité mais il a dû rendre un de ses succès suite à un contrôle positif…), le lutin de Komenda, si on ose encore l’appeler comme à ses débuts, ne va pas faire la fine bouche devant les pattes de héron du campionissimo !
Contrairement aux autres grandes Classiques du calendrier, l’épreuve italienne varie son parcours au fil des automnes. Celui de demain dans le sens Côme-Bergame (avec près de 4 800 m de dénivelé) sera identique à celui des éditions 2021 et 2023 enlevées par le double champion du monde slovène, invaincu ici depuis quatre ans.
Alors que “Pogi”, à ses côtés, jouait avec son smartphone en attendant de passer au micro, dimanche à Guilherand-Granges en salle de presse après le Championnat d’Europe de Drôme-Ardèche, Remco Evenepoel s’est voulu, déjà, offensif.
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Evenepoel : “Je peux l’accompagner…”
“Les difficultés, dans ce sens, me conviennent mieux. Je pense que je peux accompagner Tadej plus longtemps et que la course peut être différente. Ce sera ma dernière dans l’équipe (NDLR : il quitte le Wolfpack pour rejoindre Red Bull Bora), j’ai très, très envie de réussir.”
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Le Belge avait failli finir précocement sa carrière et de façon dramatique, il y a cinq ans, en sautant le parapet du pont dans la descente de Sormano, rayée de la carte lombarde depuis. Dauphin de Pogacar l’an passé, il va s’aligner pour la… cinquième fois, c’est jusqu’ici la Classique qu’il a le plus fréquentée. Pogacar a entendu les propos de son plus coriace adversaire du moment (c’est lui qui a terminé le plus près de lui au Mondial puis au Championnat d’Europe) mais il n’a pas eu l’air troublé. Contrairement à Evenepoel, et pour tenir sa promesse de l’année précédente, le leader d’UAE est allé gagner, en solitaire bien sûr mais en s’isolant “tout près” de la ligne, à 25 kilomètres, les Trois Vallées Varésines mardi.
Un premier Monument pour Clément Braz Afonso
Il va tenter de porter à 20 le nombre de ses bouquets 2025, à 108 son total. Pavel Sivakov, sixième en 2024 (son meilleur résultat sur une Classique), sera une fois de plus à ses côtés, comme Del Toro, vainqueur du Piémont ce jeudi.
Deux autres Occitans sont du voyage : Benjamin Thomas, encore à l’attaque et toujours aussi généreux sur la Coppa Bernocchi, et Clément Braz Afonso, le Lotois qui va découvrir l’épreuve. Ce sera d’ailleurs son premier Monument, après un premier Grand Tour plutôt satisfaisant, lors de la Vuelta le mois dernier. Autre “rookie lombard” que tout un pays va suivre, le tout jeune Paul Seixas. Sur sa forme du moment, avec son talent et ses ambitions grandissantes, jusqu’où peut-il accompagner les (ou le…) meilleur(s) ?