October 8, 2025

RETRO. "Une préparation énorme en 2007 avec 13 matchs amicaux" Les souvenirs de Thomas Soucaze au SU Agen

l’essentiel
L’avant veut retirer du positif de ses années agenaises mouvementées sur le plan sportif.

L’ancien troisième ligne Thomas Soucaze, au moment d’évoquer son arrivée au SUA à l’été 2006, se souvient d’un horizon qui semblait on ne peut plus dégagé : “J’avais eu pas mal de contacts très tôt dans la saison avec Laurent Lubrano. Je commençais à exploser à Pau et Agen était intéressé par mon profil. On descend cette saison-là avec Pau sur le tout dernier match mais j’avais signé avec le SUA en amont. C’était alors un club installé dans le haut du tableau avec une qualification en H-Cup, une finale et une demi-finale peu de temps avant… Et puis Agen est un club qui attire, un club mythique. Je sais, à ce moment-là, où je mets les pieds.”

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Du moins le croit-il, et beaucoup avec lui. Hélas, le club est rétrogradé en fin d’exercice pour la première fois de son Histoire. “La saison a été compliquée avec un staff qui n’a pas été adopté. Quand la moitié du vestiaire n’adhère pas au projet, ce n’est pas simple. On avait pourtant des grands noms, je me souviens que le pilier All Black Kees Meeuws avait signé. C’était un véritable gâchis. Pourtant on bat quelques gros à la maison, dont le Stade Toulousain, on fait un parcours honorable en Coupe d’Europe où on va gagner à Gloucester et où on rivalise avec le Leinster, mais…”

Cette année-là, il y avait la Coupe du Monde et avec, une coupure de trois mois. “Durant cette coupure, on n’a pas bossé. Et après, on ne gagne pas un match. On avait une équipe costaude, joueuse et ça allait bien en Coupe d’Europe. Après, en championnat, à Albi, à Bayonne, on se prenait les pieds dans le tapis parce qu’il nous manquait la grinta. Il a aussi manqué un pilote sur cette première saison. Les entraîneurs sont remerciés, on est en autogestion et Henry Broncan arrive.”

La Pro D2 était moins propre qu’aujourd’hui…

Voilà donc Agen à l’étage inférieur, véritable terre inconnue. “Je découvre la Pro D2, comme beaucoup. Le club avait laissé partir de gros salaires ou laissé des joueurs poursuivre leur carrière ailleurs, comme Pépito Elhorga ou Nicolas Laffitte. Le groupe a été traumatisé par la descente mais ça nous a resserré autour de quelques anciens : Narjissi, Cabarry, Mignardi… On a recréé un groupe. Henry Broncan connaissait la Pro D2 et ça nous a aidés. C’était une année un peu folle où on fait d’abord une préparation énorme avec 13 matchs amicaux, notamment contre l’Algérie, Provale, la Géorgie… La Pro D2 est un long marathon, mais elle était alors moins propre qu’aujourd’hui, avec des mecs moins affûtés. On a eu du mal au début, je me souviens d’une défaite à Blagnac et d’un match nul à Limoges. Puis on s’est révélés sur la fin. On rate la qualification à Lyon à la dernière journée. Il y avait une ambiance grandiose entre nous.”

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La victoire sera donc humaine plus encore que sportive. Mais l’avant ne veut pas parler de regrets lot-et-garonnais. “J’ai goûté au très haut niveau à Agen. Et je n’y ai croisé que des supers mecs : Lucho Lafforgue, François Gelez, Fabrice Culine, Lolo Cabarry, Sylvain Mirande, Arnaud Mignardi, Peio Som… En termes de trajectoire de carrière sportive, j’aurais préféré rester davantage à Agen mais Henry Broncan ne savait pas quel rôle il aurait exactement, je ne savais pas si le club comptait sur moi…”

Aujourd’hui dans le secteur bancaire en Pays Basque, Thomas Soucaze a par la suite fait les beaux jours d’un Stade Rochelais en pleine ascension.

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