Alors qu’il prévoyait de créer “le plus petit cabaret du monde” dans le Lot, Patrick Sébastien semble finalement avoir choisi de s’installer à La Chapelle-aux-Brocs, près de Brive. Explications.
Longtemps, Patrick Sébastien a nourri le rêve de créer un lieu de spectacle à Martel, dans un département où il réside depuis 1978. Un projet intime et sincère, conçu comme un cabaret à taille humaine, “le plus petit du monde”, mêlant hommage personnel et engagement culturel. Pourtant, contre toute attente, l’artiste semble avoir choisi de renoncer à cette implantation lotoise. Et c’est finalement en Corrèze, sur la commune de La Chapelle-aux-Brocs, que le projet devrait voir le jour.
Le 3 octobre, Michel Béril, maire de cette petite commune de près de 460 habitants située à une vingtaine de minutes de Brive, a officialisé la nouvelle dans une publication sur sa page Facebook. On y voit l’ancien animateur poser tout sourire aux côtés de l’élu et de plusieurs adjoints. “Belle journée hier, avec la rencontre de Patrick Sébastien à la mairie de La Chapelle-aux-Brocs. Futur Chapellois du moins pour le travail. Il va changer notre ancienne (Grange aux Loups) pour lui redonner sa notoriété”, écrit le maire, confirmant le rachat en cours de l’ancienne boîte de nuit par Patrick Sébastien. Une information qui a depuis été appuyée par nos confrères de La Montagne.
Un projet contrarié dans le Lot
En mai dernier, l’artiste affirmait pourtant vouloir implanter son cabaret dans le Lot, à quelques kilomètres de Martel, sur le site du restaurant familial “La Table au Fou”. Ce lieu aurait dû accueillir environ 160 spectateurs dans une atmosphère intimiste et festive, avec boutique, loges et scènes ouvertes aux jeunes talents.
Mais l’enthousiasme s’est rapidement heurté à la complexité des démarches administratives. “On a presque tout, mais je n’avais pas imaginé à quel point il est difficile d’entreprendre dans notre pays”, déplorait-il en juin dans nos colonnes. “Le terrain est à moi, c’est mon pognon, je ne demande rien, je vais faire bosser des gens et faire venir du monde dans le coin, mais on me casse les couilles.” Une désillusion qui semble l’avoir poussé à envisager d’autres solutions, sans renoncer à l’essence du projet.
Un havre festif aux portes de Brive
Et la Corrèze, où le chanteur de 71 ans est né, semble s’être imposée. Loin de Paris et de ses projecteurs, Patrick Sébastien devrait y rester fidèle à sa vision d’un cabaret sincère, à taille humaine, animé par la joie et la transgression, à l’image de sa tournée estivale.
De son côté, son dernier album, tourné chez lui dans le Lot, cumule plus de 40 millions de vues. “C’est de l’artisanat pur, entre copains, avec deux téléphones, et ça plaît”, nous confiait-il au printemps dernier. Ce succès populaire pourrait bien illustrer l’esprit qu’il entend insuffler à son cabaret corrézien : accessible, festif et résolument en dehors des normes. Si le projet lotois ne verra sûrement pas le jour, son attachement reste fort au département. C’est pourtant en Corrèze que l’artiste s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. En somme, un retour aux sources.