October 7, 2025

Stade Toulousain : "Un choix pour ma famille…" Pourquoi Jack Willis, élu meilleur joueur du Top 14, n’est jamais sélectionné en équipe d’Angleterre

l’essentiel
L’infatigable troisième ligne anglais, arrivé sur les bords de la Garonne en 2022, a reçu ce lundi 7 octobre le trophée de meilleur joueur de la saison pour 2024/2025.

À 28 ans, Jack Willis vit un paradoxe que peu de joueurs de rugby auraient osé affronter. Le troisième ligne du Stade Toulousain, sacré meilleur joueur du Top 14 ce lundi 6 octobre lors de la Nuit du rugby, est aujourd’hui l’un des hommes les plus en forme d’Europe. Pourtant, le Tournoi des Six Nations ou éventuellement, la Coupe du monde, sont des compétitions qu’il est amené à vivre… depuis son salon. La raison tient en une règle mais aussi, en un choix profondément humain.

Depuis novembre 2022, Willis a fait de Toulouse son port d’attache. Recruté en urgence après la liquidation judiciaire des Wasps, il avait d’abord bénéficié d’une dérogation exceptionnelle lui permettant de continuer à jouer avec le XV de la Rose.

À lire aussi :
VIDEO. Nuit du rugby 2025 : Jack Willis meilleur joueur, le Stade Toulousain meilleur staff, le plus bel essai… Le palmarès complet

Mais cette parenthèse s’est refermée. En prolongeant jusqu’en 2029, le flanker s’est définitivement mis hors des radars anglais. En effet, selon les règles de Fédération, tout joueur évoluant hors du Royaume-Uni ne peut être appelé en équipe nationale.

Le principal intéressé ne cache pas que la décision a été “difficile”. “Je veux toujours jouer pour l’équipe d’Angleterre, mais il y a d’autres choses que je dois prendre en considération : c’est le bonheur de ma famille”, confiait-il à La Dépêche du Midi.

Devenu père pour la deuxième fois en 2024, Willis assume un virage intime : “Franchement, ça a été dur… Mais c’est un choix de vie, un choix pour ma famille. Être avec le XV de la Rose demande beaucoup de sacrifices, prend beaucoup de temps.”

À lire aussi :
Stade Toulousain : Dupont, Willis… Des joueurs de Toulouse ont-ils été contactés par R360, la ligue “rebelle” qui veut voir le jour en 2027 ?

Son attachement à Toulouse a, lui, pris racine dans la gratitude. “Grâce à Toulouse, j’ai retrouvé foi en le rugby”, expliquait-il à RugbyPass. Le club rouge et noir l’a accueilli à un moment où il se disait “blessé à vie” par la disparition des Wasps : “Ce qui s’est passé aux Wasps a été terrible… Je ne pense pas que je m’en remettrai un jour.”

Alors, Willis a rendu la pareille sur le terrain : omniprésent dans les rucks, dominateur au plaquage, déjà trilingue du rugby et du français, il est devenu un pilier du projet du Stade Toulousain.

source

TAGS: