Le sociétaire du Stade Rodez athlétisme, Lucas Gaquière, 28 ans, a réalisé un véritable exploit sur le 100 kilomètres de Millau, qui se sont courus récemment. Une course qui aura vu les deux vainqueurs femme et homme battre le record de l’épreuve. Et justement, c’est aussi un nouveau record personnel qui est venu récompenser le sang et or millavois, qui a pris sa première licence au SO Millau en 2006 avant de rallier Rodez.
Lucas Gaquière a terminé 3e, vice-champion d’Occitanie, après avoir été accompagné tout au long de son effort par sa compagne et Teddy Fualdès qui ont géré l’intendance. L’agent du centre hospitalier de Rodez a un peu de mal à y croire. “Je partais pour réaliser un chrono sous les huit heures, j’envisageais 7h40. Mais au fil des kilomètres, j’ai vu que j’étais sur une base très élevée. Connaissant le parcours, j’avais des repères au fil du circuit avec les points faciles et surtout les points ou il fallait ne pas se mettre dans le rouge. Aux environs du 60e kilomètre, j’avais les jambes un peu lourdes. Mais la machine ne s’est pas enrayée et j’ai pu poursuivre sur ce rythme pour réaliser finalement 7h04’08’’ à quelques minutes du record départemental détenu par Jérôme Andrieu.”
Lorsqu’on lui demande comment il explique ce chrono, en toute simplicité il répond : “Le changement d’horaire avec un départ à 8 heures (au lieu de 10 heures les années précédentes), une météo favorable avec 5 petits degrés au départ et 18 à l’arrivée ont sans doute joué un rôle primordial.” Cette année, il avait axé sa saison sur le championnat de France de marathon à Saint-Tropez en avril, où il a réalisé 2h40’49’en prenant la 23e place au scratch, se classant 10e senior et 6e par équipe avec sa bande de copains. Puis il avait ce grand rendez-vous de Millau en ligne de mire.
Il s’est préparé en suivant un programme établi sagement et géré au fil des jours. Maintenant, place au repos pour l’athlète ruthénois. Le retour est programmé en avril ou mai prochain sur route, après une petite pause dédiée à un projet personnel.
Sûrement qu’il prendra un jour le départ d’une épreuve de 100 kilomètres sur un autre parcours, avec moins de difficultés pour passer sous les 7 heures et s’approprier le record de l’Aveyron et pourquoi pas plus.
Sait-on jamais…